Présentation, et organigramme de la FFMC suivis de vos articles.
L’objectif de la Fédération Française des motards en Colère est de fédérer les usagers des deux roues et trois roues motorisés (du cyclo au gros cube), autour des valeurs qui ont motivé sa création et continuent de l’animer.
Elle agit pour développer la pratique des deux-roues motorisés ou engins assimilés. Elle défend, sans corporatisme, leurs utilisateurs en tant qu’usagers de la route et en tant que consommateurs. Elle agit pour sa sécurité et le partage de la route sur la base du développement de l’information, de la prévention et de la formation, pour faire prévaloir la connaissance et la prise de conscience plutôt que les mesures répressives.
Elle agit également pour promouvoir les valeurs de solidarité, d’égalité et de liberté, visant à permettre au plus grand nombre la pratique du deux ou trois roues motorisés (du cyclo au gros cube) dans un esprit de responsabilité et d’entraide.
Elle préserve son indépendance vis à vis de tout pouvoir, et rassemble les motards sans discrimination. Elle se prononce contre le racisme et tout ce qui tendrait à instaurer des discriminations, que ce soit l’origine ethnique, le niveau social, les choix politiques ou religieux, l’âge, le sexe ou les préférences sexuelles. Elle fonde son action sur la responsabilisation et la tolérance. Partie prenante du mouvement social, elle favorise l’intervention des motards en tant que citoyens.
Dans le continuité de ses valeurs, la FFMC se reconnaît dans le principes de l’Économie sociale, qui placent en son centre les individus et le fonctionnement démocratique, et où le profit n’est pas une finalité. Elle en soutient les fondements par ses actions et ses prises de position, par l’intermédiaire soit des instances de la Fédération, soit des structures qu’elle reconnaît comme appartenant au mouvement F.F.M.C.
Ses moyens d’action sont nombreux notamment : l’organisation de journées de prévention, affichage, tenue de réunion périodique, organisation de manifestations, de journées pédagogiques dans les collèges, balades…
Vos articles
Avis forcément négatif?
À la FFMC, à chaque fois que l’on aborde le sujet de nos relations avec les motards des forces dites de l’ordre, notre poil a tendance à se hérisser sous le blouson.
Résumons: ces gens ont reçu l’ordre de faire respecter la loi, ce qui leur confère un pouvoir étendu pour évaluer une situation; certains d’entre eux le font avec discernement, c’est ce que j’appelle la « prévention », je ne sais pas vous, mais moi cela fait longtemps (en 2010) que je n’ai pas rencontré un motard qui m’ait aimablement sermonné sans me verbaliser pour une excès de vitesse, ça sentait bien le corporatisme, mais l’échange était sympathique. Ça, c’était « avant », maintenant que la verbalisation est automatique ou à la volée c’est bien plus facile, et pas besoin de discuter avec des gens, certes un peu excédés de s’être fait avoir, donc, on envoie à Rennes.
D’autres sont ce que l’on appelle « zélés », et je suis poli; pas aimables, ils considèrent que leur rôle n’est basée que sur la répression, genre, je vais vous « massacrer » pour vous faire passer l’envie, et vous remettre dans le droit chemin.
C’est comme l’éducation: en douceur, et avec pédagogie, ou à la cravache pour casser votre « rébellion ».
À la décharge de tous, ils ont reçu l’ordre de faire du « chiffre », donc strike à chaque coup, en plus, les primes, ça arrondi bien les fins de mois mais ce que leur hiérarchie n’a jamais envisagée, est que derrière ces femmes et ces hommes, il y a un être humain qui à un moment donné ne supporte plus d’être le méchant de service, ou de se faire cracher dessus sans que lui soit donner la possibilité d’être celui qui s’était engagé pour dispenser de la pédagogie (police de proximité), d’être utile envers ses concitoyens, certains ne le supporte pas et s’ôte la vie.
Je ne parle pas des aigris pour qui la vie familiale se résume à supporter des conjoints alcooliques, donc à un équilibre psychologique et sexuel inexistants, et j’en connais malheureusement beaucoup dans ce milieu, ou ils concrétisent ce mal-être par un zèle malsain, disons même: avec une certaine jouissance!
Nous, on ne leur à rien fait, à part un petit excès de vitesse, et on se fait « massacrer » parce-qu’il faut faire du chiffre, nous ne sommes que de petits Français moyens, mais avec un esprit Latin, donc toujours un peu rebelle, qui aime bien « interpréter » les lois.
L’obéissance et la discipline à l’Allemande ça n’est pas pour nous, on est plus proche des Italiens et de leur « coolitude » ( disait l’inventrice de mots improbables).
Je ne sais pas vous, mais je salue systématiquement ces motards, beaucoup répondent (ha! bien sûr faut pas être sur la roue arrière), d’autres sont trop « pincés » et ne veulent pas jouer aux gentils; mais pour ceux qui répondent cela me conforte dans le fait que le monde de la moto a vraiment quelque chose de particulier, d’unique, et ce partage de salut me ravi, merci à eux de respecter ce petit geste si anodin, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c’est souvent le second qui salue, c’est peut-être parce-que que le premier ne le voit pas, ou fait semblant de ne pas le voir?
Très souvent, un petit hochement de tête vaut largement un salut, rassurez-vous, on comprend le message!!!
Il ne s’agit pas de leur rendre hommage, loin de là, mais simplement d’envoyer un petit message à ceux qui ont l’esprit motard: « certes vous me sanctionnez quand je fais une erreur, mais je salut le motard, et je hais votre hiérarchie qui vous rend si antipathique ».
Eux aussi…!
Les forces de l’ordre elles aussi ont des accrochages:
Voici des données quasi impossible à obtenir, probablement: « secret défense », mais il n’empêche que notre « élite » motocycliste elle aussi est victime d’accidents, et le plus souvent pas aux vitesses des poursuites, mais dans les clous des statistiques connues: à moins de 50km/h, tout comme nous, d’après les rares renseignements qu’on peut obtenir.
Cela étant, la hiérarchie admet volontiers que la cause principale des accidents résulte d’une part de l’inadaptation de la vitesse aux circonstances, et d’autre part du non respect des règles de priorité par les autres usagers. Enfin, il constate que « 9 fois sur 10, un accident de moto est lié à un problème personnel dans la vie du motard ». La solution préventive en cas de blues du gendarme est alors immédiate : 2 jours de repos loin des flat-twins et des FJR !
Imaginez si cela vous était proposé par votre employeur, peut-être que des dents grinceraient dans les bureaux; ça met quand même en lumière que la conduite moto implique des conditions au top qui ne sont pas forcément réunies tous les matins pour aller à l’embauche ou en revenir, la négociation de virages, ou simplement la conduite dans son ensemble ne s’improvisent pas on le sait.
Donc même si leur formation permet de les mettre en sécurité, comme nous, ils sont dépendants des autres usagers, qui eux peuvent avoir des comportements irrationnels, et là, on est dans la même galère, ce qui, une fois de plus ramène sur le tapis le problème de la formation pour tous, formation post-permis s’entend, mais là on est encore à des années lumière de la petite étincelle qui enclencherait une refonte totale de la sécurité routière.
Chapeau Jean-Yves!!!
Du 17 au 20 Mai les assises nationales de la FFMC se sont déroulées chez nous à Ronce les Bains au centre de loisirs d’Azureva.
260 participant(e)s venus de toutes les antennes de la France et des DOM s’y sont données rendez-vous, ce qui fait que nous avons enfin pu mettre un visage sur un nom que nous ne connaissions que par mails.
Le sentiment partagé de se retrouver comme « en famille » a fait que notre communauté a vécue un moment rare, et de forte intensité, la chaleur vigueur des débats légendaires de notre mouvement depuis des décennies n’a pas faillit à sa réputation, bref un moment comme on les aiment.
En tant qu’antenne invitante, la FFMC17 a participé au balisage du tracé menant au centre, puis à l’accueil des copines et des copains.
Nous avons vu arriver un 1200GS qui avait l’air de vouloir trouver un emplacement qui lui convenait, puis après un 90° hésitant vers la gauche, on s’aperçois qu’il ne manoeuvre sa moto que de la main droite, la gauche, une prothèse, se trouvait le long de sa jambe.
Après avoir agit sur la hauteur de la moto pour la béquiller sur la latérale, Jean-Yves n’étant pas très grand et ayant une semelle compensée sur la chaussure gauche, est descendu puis nous avons entamé le dialogue sur les modifications effectuées au guidon.
C’est lui qui a fait toutes les modifications, n’ayant trouvé personne ayant les compétences pour de telles modifs.
Il a trouvé un « demi » guidon, et a fixé tout les commodos de gauche, il ne voulait pas toucher au circuit électrique, et de façon à pouvoir tout manoeuvrer de la main droite, embrayage compris.
La photo vous montre les détails.
Au cours de ses explications, il n’a pas voulu que l’on touche quoique ce soit de la moto afin de ne pas dérégler le rétro gauche inaccessible autrement qu’avec la main droite.
Puis a ouvert ses valises latérales renfermant chacune un sac aux bonnes dimensions, top case compris, a passé les sangles autour du cou, lui laissant la main valide pour tout refermer, nous n’avons même pas osé lui proposer de l’aide tellement les gestes sont rodés et naturels, et peut-être nous aurait-il envoyer sur les roses?
A aucun moment nous n’avons envisagé de lui demander l’origine de ce handicap tellement nous étions admiratifs de cette rage de vouloir continuer à faire de la moto malgré une difficulté à priori insurmontable qui aurait pu le faire s’orienter vers un side ou canam.
Il a quand même reconnu avoir du mal avec le poids de la moto, mais bon, on ne peut s’empêcher de se dire que c’est minime par rapport au « reste », mais ajouté au même « reste », ça fait trop, et cela influe forcément sur la sécurité, et là mieux vaut envisager autre chose de plus léger.
En tout cas, cher Jean-Yves, je salue ta persévérance, cela permet de démontrer que l’addiction à la moto est très forte, rien d’étonnant donc à ce que nous restions très vigilants à vouloir préserver nos libertés, et le plus remarquable est que cela se combine avec la farouche et identique détermination que la FFMC, dont tu fais partie, pour défendre ce monde qui nous est si cher.
Soyez assuré(e)s cher(e)s lectrices, lecteurs que vous serez toujours bien défendu(e)s par des gens comme lui, nous avons la même volonté rassurez-vous, le combat continu, merci de nous rejoindre.
Agrément-risque
Avec toute les menaces de « survitesse », parfois juste quelques km/h de plus, nos routes sont devenues de véritables pièges pour les distraits, ou plutôt la conséquence, tout ça à cause d’une pléthore de panneaux avec des informations sans cesse changeantes qui, ne rentrant pas dans notre automatisme de conduite nous font passer pour LES délinquants de service.
Et comme le principe de fonctionnement d’un être humain passe d’abord par le cerveau avant d’engager une action, certains, pense que dans ce contexte, on peut envisager une approche un peu différente de notre façon de rouler:
la plupart d’entre nous emprunte le réseau dit secondaire de nos belles routes de France pour l’agrément (c’est dit dans le titre) que cela procure: paysages, ambiances, odeurs……, et vous l’aurez remarqué pas ou peu de radars, pas ou peu de bleuets à casquette!
La rentabilité qu’on impose à nos force dites de l’ordre leur interdit de se positionner sur ce type de réseaux, pas assez rentables.
Fort de ce constat, et équipé d’un GPS moto, bien programmé pour nos aspirations de roulage, les voies vers ce qui fait notre « kiffe » de motard nous sont ouvertes: pas de contraintes strictes du respect des vitesses, ça ne veut pas dire pour autant d’enrouler du câble(si vous avez encore du « wire » à la poignée), ça c’est pour le circuit, mais juste le plaisir de sentir le vent de la liberté, avec le minimum de risque(ça aussi c’est dans le titre).
Certes c’est une évidence pour beaucoup…. toutes….tous?, mais enrouler les virages dans de beaux paysages, quel pied, ensuite, on a pas de mal à s’éloigner des nationales piégées, ou des autoroutes monotones ou les hommes bleus guettent nos moindres faux-pas.
Alors pensez-y: un GPS bien programmé, même si il nous rend idiot à vouloir le suivre trop à la lettre, peut nous apporter un immense agrément sans risque, rien n’empêche d’y ajouter de petites « incursions viroleuses » histoire d’agrémenter le parcours, et pour parfaire les tracés, des applications spécifiques motos permettent de découvrir ou redécouvrir des coins un peu à l’écart de nos axes archi-connus.
Je ne sais pas vous, mais au final, même sur une route empruntée très souvent, l’important reste quand même de rouler avec les copines et copains et il y a forcément un moment de la balade qui restera dans les souvenirs.
Réchauffé c’est souvent meilleur
Suite à un petit périple de 350 km, ou il m’a fallu mettre la combi de pluie au départ, et ne l’enlever qu’à destination, c’est un « exercice » que je n’avais pas fait depuis un long, très long moment, alternance de giboulées, pas trop denses heureusement, avec un peu, tout petit peu de soleil, sur route mouillée du début à la fin.
C’est dans ces conditions particulières, que l’on reprend une conscience très prégnante de notre fragilité et instabilité en 2 roues, entre les bandes blanches, soit disant conformes avec leur revêtement soi disant non glissant, dont la presque totalité des motards(des) se méfient comme de la peste, allez donc savoir pourquoi…..!, je confirme donc, que cela reste un piège.
Les sorties de champs que des agriculteurs peu soucieux de la sécurité des autres profitent de la route pour nettoyer leurs pneus,
Les feuilles mortes encore présentent sur les petites routes à virolos,
Les réparations de fissures au bitume liquide une vraie patinoire sous la pluie, la roue avant fait des petits décrochements permanents, très désagréables, et pourtant, la tendance actuelle à « emplâtrer » les routes plutôt que les entretenir sérieusement, fait que l’on rencontre de plus en plus souvent ces ennemis!
Les zones de glacis: bitume ayant fondu plusieurs fois sous l’action du soleil eux aussi très glissants.
Bref, on a de quoi entretenir nos frayeurs, malgré notre expérience de la route, ne nous inquiétons pas, nous allons vite voir revenir le gravillonnage « sauvage » que nous devrons tasser avec nos motos, lol!!!
Quelques petits conseils de la mutuelle toujours utiles à rappeler avec ce lien:
https://www.mutuelledesmotards.fr/conseils/rouler-moto-sous-la-pluie
Tous ces problèmes, mais surtout sources de mise en danger des motards(des), la FFMC continue de se battre en rencontrant des responsables de la voirie afin de les sensibiliser à notre problématique moto, mais aussi nos journées dites « motard d’un jour » dans les municipalités, là ou un petit tour de moto offert à ces mêmes responsables des services techniques leur permet de voir la route sous un jour qu’ils ne connaissaient pas, leur permettant, pour les plus assidus, de régler rapidement les problèmes avec l’aide de leurs employés(es) municipaux.
C’est le « boulot » de votre antenne pendant ces périodes un peu plus calmes ajouté au travail de fond sur nos combats pérennes que toutes les antennes mènent de concert.
Une journée, pas tout à fait comme une autre.
Il y a des jours comme ça, où, soit tu n’as pas envie de descendre de ta planète des « bisounours », dans le contexte mondial actuel cela peut se comprendre, où alors le fait d’appartenir à notre monde motard nous permet d’apprécier ces petits moments à priori banals, tel qu’une balade, une rencontre, par une belle journée ensoleillée d’hiver.
Il se trouve que ce vendredi 29 décembre va me permettre de clore l’année en beauté.
Je vais à un rendez-vous médical à l’hôpital de Saintes, pour un contrôle de routine rassurez-vous, vu le bazar actuel sur le parc auto(parking pour les Franglais) j’étais bien content de pouvoir avancer au plus près de la porte.
La moto à peine garée, un couple de papy-mamy ralenti en regardant la moto, et là, tu captes de suite dans leur regard, « qu’ils connaissent ».
J’embraye la conversation, et la mamy avoue avoir fait pas mal de moto étant plus jeune, le papy acquiesce du menton, on sent bien que la passion est encore vivante; mais alors pourquoi avoir arrêté si vous aimez, « c’est mon mari qui trouve que je suis trop vieille pour continuer ».
Je cite le cas de notre ami Alain toujours sur une selle à ses 80 ans, et là, je vois une lueur qui se ranime dans ses yeux.
Puis, histoire de provoquer une petite balade, je pousse jusqu’à Saint Savinien pour compléter un réservoir encore à 150km d’être vide, et là je vois une belle Gold blanche chevauchée par Guy.
Bien entendu on engage la conversation typiquement motarde, faite de banalités sur un fond chaleureux, tant pis pour ceux qui attendent de faire le plein, on cause un peu zut…!
Lui aussi, sous prétexte de courses….pas vraiment urgentes a souhaité prendre du plaisir à rouler un petit instant, on sait que la thérapie du motard, c’est sa moto: son sourire en témoignait.
Deux instants brefs, mais tellement important dans notre vie de tous les jours, c’est cela notre vie de motard filles ou garçons, cet esprit de famille généré par notre corporation, et comme notre ascendance latine accorde beaucoup d’importance à la famille, on a un besoin viscéral de se retrouver, même si on ne se connaît pas très très bien, cela n’a aucune importance, on veut juste partager un bon moment autour d’une passion. (partager une thérapie?)
A la question pourquoi aimes-tu la moto, l’embarras sur le terme exact à trouver en réponse, fait que l’on a tendance à oublier de mentionner notre appartenance à cette famille.
C’est pour cela que la FFMC se bat à longueur d’année, rien de spectaculaire, mais beaucoup de petits rien, qui nous, vous rendent la vie à moto plus facile, et ce n’est pas fini, on est tenaces, d’autres combats encore dans l’ombre, vont bientôt resurgir, d’autres enfin sont encore en cours, le CT par exemple, on en a pas fini avec lui, d’ailleurs il commence à s’émietter tout doucement, suivez nos publications, elles sont de source sûr.
C’est pour cela que l’on vous sollicitent tous les ans pour adhérer, on ne vend rien pour faire de l’argent, on vous propose tout simplement de vous joindre à nous, vous êtes notre moteur, alors on peut avancer, et comme on le dit:
tout seul tu vas plus vite
ensemble on va plus loin
Side
Quand les motos hivernent, les side-cars pointent leurs paniers. Dans les Vosges une association regroupe une trentaine de conducteurs et leurs familles. Les Paniers lorrains organisent des sorties toute l’année, pour initier au plaisir des trois-roues mais aussi faire le bonheur des personnes handicapées et en maisons de retraite. Peu importe la météo !
Une vieille dame interpelle malicieusement Cyril Sésé, le président de l’association. « Vous savez que j’ai passé ma jeunesse dans un side-car ? » Le motard répond par un clin d’œil. « Partout où on passe, on voit bien que le regard des gens est différent de celui qu’ils portent sur les motards. Avec nos paniers, notre allure, on nous fait régulièrement des signes de la main et on voit bien qu’on suscite tendresse et attention. »
Le profil du conducteur diffère beaucoup de celui des motards sur deux roues. « Souvent on vient au side-car après un accident à moto. Soit parce qu’on ne peut plus conduire de la même façon ou pour reprendre en douceur. Souvent on y vient aussi quand la famille s’agrandit ! Parce que quand un bébé arrive, soit on abandonne la moto, soit on abandonne la famille… avec le side on ne se pose pas la question, on fait quoi du petit ou de la petite ? On le met dans le panier et on roule tous ensemble », explique Cyril.
Romain, patron d’une start-up spécialisée dans l’imagerie de précision, acquiesce. « Je ne me suis jamais posé la question d’avoir une bagnole. Hors de question. Pendant des années, le side a été mon véhicule au quotidien, y compris l’hiver sous la neige ! Quand les enfants sont arrivés, on a continué. On voyage au long cours, avec un confort qu’on n’aurait pas à moto évidemment. »
Le quadra est le dernier arrivé dans l’association. Il enfourche une fusée japonaise noire de 200 chevaux, sur-mesure, avec un réservoir additionnel, de l’éclairage additionnel et un panier tout confort. Il détaille les spécificités de la conduite du side. « Ça n’a rien à voir avec la conduite d’une moto. On vire à plat, donc nos pneus sont carrés comme sur les voitures. Quand on accélère, le side part à droite, et quand on freine, il part à gauche. Pour prendre les virages il y a donc une technique particulière, que l’on doit apprendre, sous peine de se faire peur. »
Formation non obligatoire mais fortement conseillée
Nicolas confirme, « la première fois que j’ai conduit un side, c’était sur le parking du parc des expos de Nancy ! Je suis allé chercher le mien près de Bordeaux avec le président mais sur la route du retour, c’est lui qui a conduit, je ne me sentais pas. J’ai fait une formation de 7 heures avec l’Association pour la Formation des Motards (AFDM) et c’est obligatoire selon moi. On roule avec nos familles à côté de nous… pour moi il faut rester humble et modeste sur un side ».
Théoriquement, un simple permis moto A ou A2 permet de conduire un side, mais les Paniers lorrains le disent tous : « sur un side, c’est quand tout va bien que tout va mal !« . Même en ligne droite, le trois-roues doit être maîtrisé.
La ballade s’engage dans la campagne lorraine. Le Saintois fourmille de virages entre deux haies, de villages cachés, et de petites routes propices aux escapades. Dans les hameaux traversés, les habitants s’arrêtent et saluent les équipages, qui répondent tous. « Notre asso est née pour organiser un rassemblement. Et puis rapidement on a mis en place des activités pour faire profiter les autres. Régulièrement, on organise des sorties pour des personnes handicapées, ou qui sont dans des EHPAD. Quand on voit leur sourire à côté de nous… c’est une vraie récompense ».
On compterait en France 5000 à 6000 side-cars, sur un total de deux millions et demi de motos. • © Olivier Bouillon/France 3 Lorraine
La communauté des side-caristes est modeste en France, 5 000 à 6 000 machines au mieux sur plus de deux millions et demi de motos. Beaucoup de motards hivernent, mais pas les sides. « Quand l’automne arrive et que les conditions deviennent difficiles à moto, la plupart des conducteurs la laisse au garage en attendant le printemps. Et c’est à ce moment-là que nous, on sort. Quand le motard commence à avoir peur de glisser, nous on attend que ça ! » sourit Cyril. Le président et quelques autres paniers sont des adeptes des rassemblements hivernaux. En janvier 2024, ils rallieront en side Saint-Véran dans les Hautes-Alpes pour participer à celui des Marmottes. La neige sera au programme… « Évidemment… sinon on n’irait pas ! »
Motards, encore des parias
Entendu sur la radio publique à propos des sas de feux rouges réservé aux cyclistes, bien entendu les automobilistes ne respectent pas, mais va savoir pourquoi la chronique a basculée sur les motos: 57% des motards ne respectent pas, et pour couronner le tout, ils ont interviewé un motard qui dit: tant que les vélos passeront au rouge, je ne respecterait pas ce sas.
Bon, je vous concède, la scène se déroulait à Paris, lieu pas réputé pour être le modèle du fair play des usagers de la route, ajoutons à cela la nouvelle mode qui consiste à considérer que les cyclistes on tous les droits, y compris celui de développer une haine dont on ne comprend pas vraiment l’origine à l’encontre des motards, ce qui fait que l’on se retrouve avec les pros et anti tout.
Quelques énergumènes qui n’ont pas compris que le full barouf à moto, en ville, ne desserre pas vraiment notre communauté motarde suffisent à accroitre une phobie anti 2RM qui du fait de leur hypermobilité en ville contrariant ainsi le style bouchons à toute heure, génère une frustration qui devient le bon mauvais prétexte du haro sur les motards(des): ils font du bruit, ne respectent rien, se croient les seigneurs de la routes, roulent même dans les bouchons…
On peut aussi parler de la situation avec l’angle du conducteur(trice) de 2RM dont le souci constant est de se préserver des autos, ben oui, quand on a le rôle de la quille mieux vaut éviter le contact avec les boules, et pour cela nous avons acquis certaines habitudes sécuritaires comme:
s’éloigner de la circulation en utilisant les sas vélos(entre autres), stationner loin des « boules » pour que certaines manoeuvres hasardeuses ne renversent pas les quilles, viser les coins tranquilles et un peu sécurisés pour stationner, demander d’utiliser les couloirs de bus moins circulants.
Depuis le temps, nous avons pris l’habitude à la FFMC de se trouver dans le rôle des vilains, qui ne veulent pas intégrer le troupeau des sages moutons tondus plusieurs fois par an.
Ce statut d’irréductibles, qui résistent encore et toujours aux attraits de ces usagers qui roulent tranquillement à 30-50-70-80-90-110-130 et se font plumer par les radars de la « sécurité rentière » dès qu’ils sortent une oreille, nous conviennent bien, nous sommes le poil à gratter des bien pensants, et le simple mot de colère de la dernière lettre de la FFMC fait encore peur, alors que nous sommes aussi des citoyens respectueux des lois, dans la mesure où elles sont cohérentes, fondées, et vont dans le sens de cette sécurité que nous prônons haut et fort, mais dès qu’on veut nous prendre pour une quantité tellement négligeable que l’on ne fait pas l’effort de nous écouter, alors là on se rebiffe en manifestant, et notre capacité de mobilisation est forte.
Comme on le dit à chaque fois, nous ne sommes pas des contestataires nés puisque nous accompagnons toujours nos revendications de propositions concrètes qui pourraient résoudre en grande partie les problèmes qui pourrissent la vie des usagers de la route que nous sommes, sachez que cela ne fait pas longtemps que nous sommes considérés comme « usagers fragiles », doit-on remercier les cyclistes de nous avoir involontairement aidés dans cette reconnaissance?
En tout cas, le chemin est encore long pour la FFMC et ses antennes qui font toutes un énorme boulot avec l’aide de tous(tes) nos adhérents(tes) qui sont NOTRE motivation en nous aidant sur le long terme, on se sent bien plus forts(es), vous nous poussez à avancer, un grand merci à vous.
Parlons de vous, de nous.
A la FFMC, il y a longtemps que l’on a conscience de notre rôle de trublions vis à vis des autorités trop habituées à imposer des mesures pas forcément très réfléchies dans des domaines, ou malgré le fait qu’il existe de vraies compétences permettant des réalisations qui sauvent des vies, on arrive, au final, à une sorte d’usine à gaz d’ou rien ne sort, parce-que irréalisables, trop complexes, juridiquement inapplicable.
Dans le monde de la moto, nous sommes connus pour nos manifs monstres, dû à notre capacité de mobilisation dans l’univers si solidaire de la moto, il n’y a que chez nous que cette fraternité issue d’une passion commune permet un tel rapprochement.
Et pourtant, certains nous reprochent cette fausse image de braillards aussi bien par la « goule » que par les bruits de pots, ce qui a pour effet de les rebuter à s’investir dans le mouvement, alors que l’activité manif n’en occupe qu’une très faible partie et intéresse de moins en moins de monde.
Autant dans les années 80, les manifestations de toutes sortes avaient un impact considérable sur la possibilité de voir aboutir des revendications, autant la multiplication des manifs a tellement banalisé la démarche, ajouté à la violence qui souvent les accompagnent, que la motivation n’est plus susceptible d’espérer déboucher sur une négociation, et donc dissuade de s’investir.
On est dans l’air des lobbies, des attaques juridiques ou des vices de procédures, est-ce plus soft?
Il nous faut réfléchir à d’autres modes d’actions qui permettraient au plus grand nombre de nous suivre, mais, on constate quand même que l’action militante qui a été la base de notre mouvement a de plus en plus de mal à perdurer dans le temps, les manifs traditionnelles ne mobilisent plus, on l’a bien vu avec le CT, au fur et à mesure des annonces de manifs, la mobilisation n’a cessée de baisser, et pourtant l’enjeu est important: ne pas cautionner un CT inutile.
On a l’impression que le fatalisme prend le dessus sur des mesures absurdes qui veulent nous être imposées, heureusement, pour les plus enragés d’entre nous, on a décidé de ne rien lâcher, et il faut reconnaître que l’on soutient et encourage nos actions, malgré une certaine démotivation.
Nos actions devrons s’articuler différemment, s’adapter aux nouvelles exigences d’un public plus jeune, avec un esprit plus « volatile », et plus consommateur de sensations.
De quelque manière que ce soit, le but final reste quand même la défense de la moto, et là, notre expérience de 40 ans sera toujours un précieux atout.
Si toutefois, vous avez des idées, et là, je m’adresse aux plus jeunes d’entre nous, sur la façon dont on pourrait poursuivre le combat, mais de manière différente, envoyez vos idées, même en vrac sur la boîte de l’antenne, nous tiendrons compte de vos remarques.
Le pouvoir
Exercer le pouvoir, ha! quel vaste programme, en principe ça commence par une bonne capacité à pouvoir s’exprimer, haranguer les foules, devenir petit à petit une sorte de gourou, nous savons bien que certains tribuns ont la faculté « d’emporter » leur public, dans leurs délires pour certains.
Tant que ces délires sont, comment dire, honorables, il n’y a à priori pas grand mal à les écouter, sauf que l’on se rend vite compte que, cette faculté orale conduit très souvent à ce que ces orateurs, mis en confiance par l’allant des foules, se considèrent comme quasi surnaturels.
Nous savons toutes et tous que la mauvaise santé mentale de ces gens est proportionnelle à leur égo pour la grand majorité d’entre eux.
Il n’est qu’à voir nos politiques qui se sentent investis du devoir de leur accomplissement, en promulguant à tour de bras des lois, de préférence portant leur nom, complètement stupides, et inapplicables en l’état, tellement leur soif du rôle de décisionnaire tout puissant est permanente.
Depuis la naissance de la FFMC, il y a maintenant 43 ans, nous n’avons eut de cesse de vouloir établir le dialogue avec nos autorités sur tous les sujets ou il était question de mobilité, plus particulièrement en 2RM.
De multiples épisodes ont ponctués notre parcours:
On nous a promis de nous associer aux discussions….par politesse(cause toujours tu m’intéresse)
On nous a que très rarement écoutés alors que nous avions des solutions
On a, très rarement aussi, réussit à « imposer » nos choix par un argumentaire imparable
En tout cas, on tâche de faire partie du « paysage » pour le cas ou l’énarque de service ait envie de nous consulter
On a voulu nous faire avaler des couleuvres, donc on a claqué des portes, puis on les a rouvertes juste parce-que notre chaise vide les arrangeaient
Dans nos combats, il faut juste ne pas être susceptible, encaisser les coups, francs et tordus, sans cesse esquiver, on nous sort par la porte, on rentre par la fenêtre, à une époque, on appelait ça la mouche du coche.
On dit pourtant que l’être humain est intelligent, désolé, mais il y en a certains qui devaient être absent au moment de la distribution.
Une chose est cependant certaine c’est que nos gouvernants n’ont de cesse de vouloir nous imposer à tout prix leur vision des choses, sous le prétexte de vouloir notre bien.
Sans vouloir faire partie des révisionnistes, on est d’accord sur le fait qu’il faut protéger notre planète, mais c’est le grand n’importe quoi dans les façons d’aborder les problèmes, c’est le royaume du ni queue, ni tête.
Ils ont la prétention de nous accuser, nous les humains, d’être les responsables du réchauffement climatique de part nos seules émissions de CO2(ce qui reste encore à vérifier), et quand on avance l’hypothèse d’un cycle naturel de la terre comme elle en a connu tout au long de sa vie, on se fait traiter de révisionnistes.
Sous ce seul prétexte, on veut nous imposer tout un tas de mesures plus stupides les unes que les autres dictées par les lobbyistes de tout poil qui ne voient que par leurs intérêts commerciaux.
Vous voyez que la FFMC a encore beaucoup de combats à mener, et qu’on est pas près d’enlever le mot colère de notre logo, on a l’impression d’avoir une bande d’excités qui s’agitent, et que notre sagesse tente de ramener à la raison; même si parfois c’est usant, on a de la ressource, beaucoup de ressource, mais on a surtout la moelle pour défendre notre passion.
Quoique qu’ils fassent, ils nous trouveront toujours sur leur chemin éphémère, même si il est chaotique, notre solidarité est notre force, et nos sympathisants(tes) nous encouragent tous les jours, ils sont notre inépuisable carburant de motivation.
Ode à ma passion moto
Merci Stéphane de ces beaux mots, et d’avoir su les exprimer de si belle façon.
C’est ce que nous ressentons toutes et tous, sans forcément savoir le dire.
Merci au monde, notre monde de la moto de nous donner tant de joies simples, à commencer par une banale balade, avec une bande de potes, juste pour le plaisir d’être ensemble, échanger sur notre passion.
Alors, lorsque se présente un bistrot sur notre route, autour d’une bonne boisson, la convivialité fait le reste de la cohésion du groupe, et les souvenirs qui vont avec.
Je ne donnerais ma place pour rien au monde, mais je la partagerais volontiers avec les nouveaux(elles) venus(es) dans notre communauté.
LE RÊVE QUE BEAUCOUP NE COMPRENNENT PAS:
J’ai acheté une moto pour un rêve personnel. Un jour, alors que je serai très vieux et que je ne pourrai plus marcher, elle sera dans mon garage comme un trophée de mes souvenirs.
J’ai rencontré des gens qui m’ont appris quelque chose et qui partagent le même esprit.
Je me suis mouillé,
J’ai eu froid,
Et j’ai eu chaud,
J’ai eu peur,
Je l’ai échappée au sol,
Et je l’ai relevée,
J’ai parfois ri à haute voix à l’intérieur du casque.
J’ai parlé mille fois avec moi-même.
J’ai chanté et crié de joie comme un fou
Oui… et parfois j’ai pleuré.
J’ai vu des endroits merveilleux et vécu des expériences inoubliables.
J’ai souvent fait des courbes dont j’étais fier, d’autres fois, j’ai fait des courbes un peu effrayantes.
Je me suis arrêté mille fois pour voir un paysage.
J’ai parlé avec de parfaits inconnus et j’ai oublié les personnes que je vois tous les jours.
Je suis sorti avec mes démons à l’intérieur et je suis rentré chez moi avec un sentiment de paix absolue dans mon cœur.
J’ai toujours pensé à quel point c’était dangereux, sachant que le sens du courage était d’avancer même en ressentant la peur.
J’ai été au bout de les rêves J’en ai fait mon métier comme motard de la garde républicaine le plus beau sûrement pour un motard j’ai parcouru la France et même l’Europe
Chaque fois que je montais sur ma machine, je pensais à quel point c’est merveilleux.
J’ai arrêté de parler à ceux qui ne comprennent pas (ils ne comprennent tout simplement pas) et j’ai appris par des gestes à communiquer avec les autres passionnés de moto.
J’ai dépensé de l’argent que je n’avais pas, abandonnant beaucoup de choses, mais toutes ces choses ne valent même pas un moment sans ma moto.
Ce n’est pas un moyen de transport ou un morceau de fer avec des roues, cela fait partie de mon âme, de mon esprit. C’est mon ADN. Si jamais je meurs de cette passion, sachez que j’aurai été des plus heureux jusqu’à la dernière seconde…
Marcher vers sa moto ….. seuls les personnes qui les aiment le comprennent. Les autres critiquent ,cherchent à taxer, à éliminer les motos du bitume.
Mais l’aventure continuera j’en suis sûr
Ça va nous tomber dessus.
La Mairie de Paris toujours prompte à la jouer « verte » sans trop se soucier des conséquences induites par ses décisions a annoncé et appliqué le stationnement des deux et trois roues motorisés (2/3RM) Le tarif retenu prévoit un montant proche de 50 % de celui des voitures.
Les acteurs du monde de la moto (FFM, FFMC, CSIAM, CNPA, Codever) considèrent que la Mairie de Paris n’a pas appréhendé le problème dans sa globalité et présente par conséquent un projet inadapté.
En effet, il semble évident que les places de stationnement dédiées sont insuffisantes à ce jour. La préfecture de Police évalue le manque à près de 100 000 places ! Quant aux personnes ayant la capacité d’acquérir un 2/3 RM électrique, le parc des bornes de recharge est à l’heure actuelle très insuffisant, voire inexistant.
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Nous souhaitons donc poser cette question à la municipalité : » comment les usagers de revenus modestes utilisant leur 2/3 RM chaque jour pour travailler pourront-ils supporter ces coûts alors qu’aucune alternative crédible de mobilité leur est proposée ? «
Les acteurs du monde de la moto demandent à la Mairie de Paris de reprendre ce dossier en concertation avec l’ensemble de la filière 2/3 RM. Elle rappelle s’il en était besoin que les 2/3 RM représentent une solution de mobilité peu émettrice de CO2 permettant également d’éviter la congestion du trafic.
FFM : fédération française de motocyclisme, qui représente les instances du sport motocycliste.
FFMC : fédération française des motards en colère, qui représente les usagers de deux-roues motorisés.
CNPA : organisation patronale qui défend les intérêts des entreprises de la distribution et des services de l’automobile en France
Codever : collectif de défense des loisirs verts.
CSIAM : chambre syndicale des importateurs d’automobiles et de motocycles
Nous devons être attentif à toutes ces restrictions, obligations, pensées par des gens dont les compétences ont depuis longtemps été supplantées par le besoin de laisser une trace pour la postérité.
Pas besoin d’avoir fait de longues études pour comprendre, mais surtout admettre que les deux roues motorisés sont une excellente solution pour la circulation urbaine, j’ai beau me creuser la tête, je ne vois pas pourquoi on nie une telle évidence?
Partout ailleurs dans le monde, le deux roues à moteur est le roi des cités autrement plus peuplées que les nôtres, peut-être que notre suprême intelligence Française fortement influencée par notre souci de l’égalité à tout prix n’a pas envisagée une alternative aussi simple à l’engorgement des cités?
En interdire l’accès sans solutions alternative démontre s’il le fallait, notre propension à légiférer à tout va, cela en dépit de tout bon sens, et surtout pour ne pas faire appliquer les lois…sauf celles qui rapportent bien sûr.
Comment voulez-vous que la FFMC ne soit pas encore une fois en colère, restons vigilants à ce que les mesures appliquées à Paris ne s’étendent pas à toute la France, surtout avec une gestion de la capitale aussi controversée…
Restons mobilisés et unis comme nous l’avons toujours été.
Et si la vitesse pouvait contribuer à notre sécurité?
Je ne connais pas de motard qui un jour, ne se soit sorti d’un mauvais pas grâce à cette petite poignée de droite appelée accélérateur.
Pourtant, on nous rabâche à longueurs d’années que la vitesse est notre ennemie, donc comment faire admettre à nos perpétuels censeurs qu’un coup de gaz peut nous sortir d’une situation dangereuse, ben oui, qui dit accélérateur, dit vitesse, et vitesse égale danger(ou délinquant c’est selon..).
Je ne sais pas vous, mais qui ne l’a jamais vécu peut difficilement l’envisager surtout quand on est pas motard(de). Si comme moi, vous vous êtes déjà trouvé sur un rond-point comportant plusieurs voies de circulation, il vous est sûrement arrivé qu’un péquin monopolise la voie de droite pour un tour complet de manège sans trop avoir l’idée de la sortie à emprunter et n’envisage pas de sortir, alors que vous oui, très souvent notre anticipation des situations, nous fait nous méfier, et c’est tant mieux, parce-que sinon ce serait tant pis pour nous, et force est d’admettre qu’un petit coup de gaz nous extirpe de cette fâcheuse posture.
Idem pour ce qui est des dépassements malgré le faible encombrement de nos motos, pouvoir dépasser rapidement est gage de sécurité de même en terme de stress puisque le danger vient avant tout des autres, donc, le plus loin on est d’eux, le mieux c’est.
Vous me direz, tu as raison tout ça c’est bien beau mais on fait comment pour faire admettre à nos têtes « pensantes », même si on se demande si ça leur arrive de penser, que le zéro mort sur les routes est une utopie, et surtout que tout leur cheminement intellectuel est lié à la seule vitesse; drogue, alcool, formation, ne rapporteront jamais autant d’argent que les radars, lequel argent sera dépensé avec tout le souci des investissements « rentables » pour notre pays, dont nos gouvernants ont le secret. Depuis peu, ils sont atteint de surdité quand on indique que 30% des accidents 2RM sont imputables au mauvais état des routes; il faut néanmoins reconnaître qu’il y a eu un net progrès de leur part sur notre statut d’usagers vulnérables, mais ne nous leurrons pas, si ils l’ont reconnu, c’est tout simplement que l’explosion d’accidents de vélos ne peut pas être imputée aux excès de vitesse, donc force est d’admettre que les usagers de 2 roues sont vulnérables……et après un temps de réflexion: ben oui les 2RM aussi, même si ça contrarie un peu l’éternel argumentaire basé sur la seule vitesse.
On progresse, on progresse, mais bon sang que c’est compliqué de lutter contre une certitude ne reposant sur rien.
Cela fait partie des missions des antennes FFMC d’expliquer notre argumentaire, et quand on prône le partage de la route à grand coup de publicités, pourquoi ne pas associer le partage de la réflexion avec tous les acteurs(trices) concerné(es)?
Je vous rassure, si tant est que nous arrivions à créer un semblant de dialogue, la personne va très souvent: soit changer de service, soit se faire muter, et il nous faudra tout recommencer.
Comment voulez-vous qu’on ne soit plus en colère quand la concertation redevient juste un mot servant à calmer, sans intention de mise en pratique: on gouverne, laissez nous faire.
Désolé, mais il faut compter avec nous, pas contre nous…!
Notre diversité, est notre atout.
Le monde de la moto, a ceci de particulier que énormément de nos montures sont issues du marché de l’occasion, 500.000 environ.
Un peu comme dans l’aviation, vieux ne veut pas forcément dire pourri, puisqu’on peut faire du neuf avec du vieux, effectuer quelques transformations, parfois importantes, qui permettent de réaliser son rêve de bricoleur averti pour pas trop cher.
C’est ce qu’il y a de magique avec les deux roues: tout est possible, y compris de pouvoir rouler avec un rêve…..
La Mutuelle des motards l’a bien compris et c’est pour ça qu’elle assure des motos préparées pour circuits, elle a bien compris que si modifications il y avait, elles sont faites par des gens possédant un bagage technique parfois hors du commun qui ne rendent pas ces motos plus dangereuses que d’autres, bien au contraire.
Cela explique pourquoi le CT nous fait bondir, tout d’abord parce-que, même si souvent moto rime avec vitesse pour les non initiés, entre nous, il faudrait qu’ils révisent les fondamentaux de physique, le 0 à 100 est forcément plus court avec un engin de 200 kg que de 1500 kg d’ou ce sentiment; alors quand il s’agit de leur expliquer que souvent ça nous sauve des situations délicates… pourtant nous ne sommes pas des inconscients au point de négliger l’entretien, notre motivation étant de faire le plus de balades possibles, autant ne pas se suicider tout de suite.
Cet engin tenant plus de la passion que de l’utilitaire qui nous amène au taf, la catégorie des passionnés rejoint parfois celle des utilitaires, et là, pour la majorité de cette « double » catégorie, c’est l’extase.
Les choix en occasion sont tels, que chacune et chacun trouve LA moto de ses rêves pour un prix très abordable; à tel point que l’on peut avoir plusieurs rêves du moment que le garage est assez grand…..
Parallèlement à ce monde, il y a celui du marché du neuf qui doit probablement contenir une clientèle un peu plus aisée qui peut se permettre de pouvoir sentir le neuf dans son garage, ou qui voulant « jouer » la fiabilité pousse la porte d’entrée du concessionnaire.
Je ne sais pas si tous rassemblent le même panel de motards, mais il y a un cas très particulier qui est celui des concessions de type Germanique qui a la particularité de regrouper deux types de public: ceux qui ont la passion des cylindres à plat, et ceux qui veulent le haut de gamme et le nom qui y est associé, avec le but de rouler loin sans problème mécanique majeur essentiellement en période estivale.
Entretenir une part du rêve fait aussi partie de la vente, mais la réalité économique prend heureusement le dessus d’où un marché de l’occasion particulièrement soutenu permettant de se faire plaisir avec un engin réputé fiable.
Ce qui fait notre spécificité, c’est le melting-pot qui nous rassemble, au-delà des couches sociales, autour d’une passion tellement particulière que seule une subtile alchimie permet d’entretenir cette cohésion permettant à notre communauté de se saluer, se tutoyer, avec une empathie non feinte digne des meilleures amitiés humaines.
C’est nous, les motardes et les motards.
Motoroute, autoroute
Ce chemin bitumé que peu de motards emprunte, tellement « sécurisé » qu’il en est soporifique ou tente les conducteurs à d’autres distractions avec un portable par exemple, est un monde à lui tout seul avec ses travers, à commencer par son prix, ainsi que ces drôles de « coutumes » qui ne sont en fait que les reflets de notre société.
Pour en avoir pris une en voiture, bien sûr, j’ai pu me remettre dans ce bain, si particulier et malgré tout moins visible sur les départementales et nationales, que représente ce monde de l’autoroute, qu’il soit à péage ou non.
Ce monde si égoïste du chacun pour soi, ou toute notion désuète de ce qu’est la politesse de base n’a plus cours depuis longtemps.
Le code de la route, conçu à une époque ou cette notion existait, mentionnait:
tout dépassement doit être exécuté le plus rapidement possible en respectant les règles de sécurité, distances, clignotants et l’usager doit se rabattre immédiatement sur la voie de droite.
La volonté d’affirmation de soi par rapport aux « autres » amène à des comportements aussi absurdes que dangereux:
je déboîte sans clignotant parce-que je ne veux pas me plier aux règles, et de peur de « perdre » ma place, je le fais longtemps à l’avance quitte à faire ralentir tout le monde, j’estime pouvoir rester sur la file de gauche car il est fort probable que je doive doubler un autre usager, mais comme je ne veux pas perdre ma place les autres n’ont qu’a ralentir, et puis d’abord je me fout des autres, ils n’ont qu’a rouler à ma vitesse surtout que moi je roule au régulateur, et puis je me rabattrais quand je l’aurait décidé, d’autant que je suis dans mon « bon » droit, etc, etc, etc…….
Certaines régions sont particulièrement touchées par ces comportements de ceux qui « achètent » et consomment la file de gauche à commencer par la région Girondine.
Pour prendre de temps à autre des autoroutes gratuites à moto, le comportement des automobilistes est un peu différent dans le sens ou on serait enclin à faire un petit effort pour vous faciliter le passage si vous êtes « vite sur moi » quand je double, j’ai tendance à serrer un peu sur la gauche pour laisser libre l’interligne, mais bon, ça n’est pas encore un réflexe, de même que j’indique avec mon clignotant que je me rabat pour vous laisser le passage est un net progrès de civisme….
De toutes les façons, tout le monde sait qu’un motard « passe » quelque soit la file libre, juste histoire de rappeler aux quatres roues que la route se partage d’autant plus lorsque le différentiel de vitesse est important, mais aussi pour remettre un peu l’égo à sa place; se référer aussi à ceux qui accélèrent pour vous faciliter le dépassement….!
Il ne s’agit pas de dire que les motards sont les indisciplinés de service qui se fichent des règles, mais ils sont la preuve que la multitude des usagers de la route implique de respecter les spécificités de chacun en leur facilitant le passage au lieu de s’approprier un instant de pure égoïsme, qui n’amène que des tensions puériles et ridicules.
Que ce soit par virilité ou par affirmation de soit, on se doit le respect les uns vis à vis des autres, et si les pulsions sont trop fortes autant aller voir un psy, en même temps ça rendra plus intelligent.
Notre diversité, est notre atout.
Le monde de la moto, a ceci de particulier que énormément de nos montures sont issues du marché de l’occasion, 500.000 environ.
Un peu comme dans l’aviation, vieux ne veut pas forcément dire pourri, puisqu’on peut faire du neuf avec du vieux, effectuer quelques transformations, parfois importantes, qui permettent de réaliser son rêve de bricoleur averti pour pas trop cher.
C’est ce qu’il y a de magique avec les deux roues: tout est possible, y compris de pouvoir rouler avec un rêve…..
La Mutuelle des motards l’a bien compris et c’est pour ça qu’elle assure des motos préparées pour circuits, elle a bien compris que si modifications il y avait, elles sont faites par des gens possédant un bagage technique parfois hors du commun qui ne rendent pas ces motos plus dangereuses que d’autres, bien au contraire.
Cela explique pourquoi le CT nous fait bondir, tout d’abord parce-que, même si souvent moto rime avec vitesse pour les non initiés, entre nous, il faudrait qu’ils révisent les fondamentaux de physique, le 0 à 100 est forcément plus court avec un engin de 200 kg que de 1500 kg d’ou ce sentiment; alors quand il s’agit de leur expliquer que souvent ça nous sauve des situations délicates… pourtant nous ne sommes pas des inconscients au point de négliger l’entretien, notre motivation étant de faire le plus de balades possibles, autant ne pas se suicider tout de suite.
Cet engin tenant plus de la passion que de l’utilitaire qui nous amène au taf, la catégorie des passionnés rejoint parfois celle des utilitaires, et là, pour la majorité de cette « double » catégorie, c’est l’extase.
Les choix en occasion sont tels, que chacune et chacun trouve LA moto de ses rêves pour un prix très abordable; à tel point que l’on peut avoir plusieurs rêves du moment que le garage est assez grand…..
Parallèlement à ce monde, il y a celui du marché du neuf qui doit probablement contenir une clientèle un peu plus aisée qui peut se permettre de pouvoir sentir le neuf dans son garage, ou qui voulant « jouer » la fiabilité pousse la porte d’entrée du concessionnaire.
Je ne sais pas si tous rassemblent le même panel de motards, mais il y a un cas très particulier qui est celui des concessions de type Germanique qui a la particularité de regrouper deux types de public: ceux qui ont la passion des cylindres à plat, et ceux qui veulent le haut de gamme et le nom qui y est associé, avec le but de rouler loin sans problème mécanique majeur essentiellement en période estivale.
Entretenir une part du rêve fait aussi partie de la vente, mais la réalité économique prend heureusement le dessus d’où un marché de l’occasion particulièrement soutenu permettant de se faire plaisir avec un engin réputé fiable.
Ce qui fait notre spécificité, c’est le melting-pot qui nous rassemble, au-delà des couches sociales, autour d’une passion tellement particulière que seule une subtile alchimie permet d’entretenir cette cohésion permettant à notre communauté de se saluer, se tutoyer, avec une empathie non feinte digne des meilleures amitiés humaines.
C’est nous, les motards et les motardes.
Le klaxon, mode de communication ?
Mode de communication essentiel de deux individus en mouvement.
En Afrique et en Asie le brouhaha des agglomérations est souvent dominé par les klaxons, premiers moyens de communicationentre usagers de la route pour signaler sa présence ou une intention.
Le bruit ainsi généré permet d’indiquer: sa présence à proximité immédiate avec une intention à la clé tel un dépassement, ou un rappel à l’ordre suite à un louvoiement ou défaut de concentration.
En Europe, la convivialité du klaxon n’existe que très rarement(mariages, départs, tunnels), et est plus considéré comme une interpellation, un reproche ou une insulte plutôt qu’un banal moyen de communication entre usagers.
L’interdiction de son utilisation en ville doit y être pour beaucoup puisque l’usage en est ainsi strictement limité aux situations de danger.
Dommage, car l’ouïe faisant partie de nos sens principaux, le seul brouhaha de la ville ne nous protège pas des dangers surtout avec la multiplication des véhicules électriques et des vélos.
Nous devons rétablir son utilisation courante, à une époque on klaxonnait en entrée de virage, son efficacité est encore valable, mais nous ne le faisons plus, ou très rarement.
On peut dire que l’entretien des réflexes passe par une utilisation fréquente de gestes créant ainsi un automatisme, celui de klaxonner doit en redevenir un.
Ce n’est pas pour rien qu’il est situé sur la partie centrale du volant, très proche des mains quelqu’en soit la position, mais le plus souvent actionné avec le plat un peu comme pour tenter d’arrêter ou repousser le danger qui surgit.
À moto, ce n’est pas la même histoire, c’est le pouce qui commande cette action, avoir le geste réflexe est moins instinctif, et demande à être beaucoup travaillé, plusieurs frayeurs occasionnées par ce défaut de réflexe peuvent en témoigner; à moins d’avoir le pouce posé en permanence sur le bouton, on est encore loin du réflexe, mais on peut anticiper une situation à risque en le pré-positionnant. L’anticipation étant le gage d’une conduite moto en sécurité et apaisée, anticipons aussi ce petit geste.
Phares, mode de communication eux aussi?
Tout comme le klaxon, les appels de phares peuvent aussi être un moyen de communiquer avec les autres usagers de la route.
-À une intersection pour être vu(attention à l’interprétation différente qu’en font les touristes de passage chez nous)
-À un autre usager venant en face un peu long dans son dépassement
-Aux autres usagers pour signaler un animal errant ou un danger quelconque
-Signaler un contrôle routier(même si la pratique se perd, actuellement, on est dans le chacun pour soi)
-Salut à un automobiliste ou motard connu
-Faire signe à un usager de passer si on est bloqué, ou simplement par civisme afin de contribuer à fluidifier la circulation(cela aussi se perd)
Dans d’autre pays si l’on estime mettre du temps à doubler, on averti l’autre de la difficulté momentanée, il ralenti pour donner le temps de se rabattre, et tout se passe bien.
Dans nos contrées, mis à part quelques rares cas, l’appel de phares est plutôt considéré comme une réprimande, une de plus pour stigmatiser un comportement pas forcément volontaire, ou tout simplement pour extérioriser son agressivité bien connue des automobilistes ou de certains motards, mais pas pour les mêmes raisons, nous y reviendront.
Il existe certainement d’autres fonctions dédiées à cette brève manifestation lumineuse, et il se dit qu’en Angleterre, un appel de phares à une intersection autorise le passage, ce qui peut nous mettre dans l’embarras si on s’attendait au contraire, pourtant avec eux nous devrions être habitués aux contraires systématiques, mais il est vrai que cela nous surprend toujours….!
Nous ne nous engagerons pas dans le débat des phares de jour, qui s’ils aidaient à notre sécurité, actuellement nous noient dans une masse lumineuse sans distinction de gabarits.
À moins que, et ce pourrait-être une nouvelle réflexion sur notre sécurité, les motos soient dotées d’une « signature lumineuse » spécifique en couleur ou en forme.
Si vous avez des idées ou remarques afin d’étoffer la réflexion, écrivez-nous au site.
Il y a un truc
que je ne comprends pas avec les trails?
Une loi physique simple indique qu’une moto, par nature instable, devrait être la plus légère possible, du fait de sa faible motricité sur sols mous, que ce soit sable où boue, jusque là ça paraît logique, sauf que certains constructeurs prennent un malin plaisir à sortir des motos de plus en plus puissantes, donc lourdes dans cette catégorie. Sur route, l’énergie cinétique stabilise la bête, mais à faible vitesse, ça complique considérablement la tâche, je ne sais pas si les termes techniques sont rigoureusement exacts, mais vous comprenez le principe?
Prenez l’exemple de ce constructeur bavarois, qui est parti de 800cc, déjà une belle, donc lourde machine, et qui maintenant est rendu à sortir des machines de 1300cc, avec un poids qui forcément augmente avec la cylindrée.
Alors, je veux bien croire que le département commercial mise sûrement sur le fait que la majorité des clients sont plutôt bitume que TT, donc forcément on s’échappe de la cible initiale.
En même temps cela ouvre probablement la voie vers l’importation de machines plus raisonnables et surtout plus adaptées à une utilisation tout terrain, je n’y vois pas d’inconvénient.
Dans notre monde motard, nous avons la chance d’avoir pratiquement une moto pour chaque type d’utilisation, mais j’ai du mal à trouver l’utilité de ces « grandes sauterelles » qui en plus de ne pas voler, ont une facheuse tendance à se « vautrer » lourdement, à tel point qu’il faut presque une grue pour les relever…
Ce qui me navre un peu, c’est que l’adaptation à un environnement cède le pas à une mode; nous savons toutes et tous que les modes passent…. puis reviennent, etc….!, mais n’obéissent à aucune logique.
Deux exemples me viennent à l’esprit: commençons par celle que l’on appelle la petite reine, avouez qu’en ville, c’est plus maniable qu’une Gold, je n’ai rien contre la Gold, mais reconnaissons que ce n’est pas son terrain de jeux favori, malgré sa grande maniabilité, il y a clairement un problème de gabarit.
Second exemple: quand on navigue sur les forums féminins, nos consoeurs ont parfaitement pris conscience qu’il leur fallait une moto légère et pas très haute, donc bien adaptée à leur morphologie, là encore, même sans un master en physique, la logique parle.
Alors vous allez me dire: tu veux en venir où par rapport à ton idée de départ?
Tout simplement au bon sens, et comme dit plus haut, nous avons un choix immense, voir infini (avec les bricoleurs de génie).
Regardons autour de nous, nous connaissons toutes et tous des motards possédant plusieurs montures utilisables selon leurs humeurs de pistards(des), routiers(res), enduristes, raodster, c’est notre diversité qui fait notre spécificité, alors si l’on pouvait envoyer un message clair aux fabricants pour qu’ils arrêtent cette lourdeur gigantesque, où gigantesque lourdeur, d’une part ça collerait mieux à la nécessité d’une écologie raisonnée, mais aussi permettrait de se recentrer sur l’essentiel: rouler cohérent.
Les empêcheurs de rouler
Ne maitrisant pas, loin de là toutes les subtilités de gestion des routes Française, je ne puis m’empêcher, assez souvent je le reconnais, de pester contre ceux ou celles chargés de « l’aménagement » de nos routes.
-Lignes blanches interminables,
-plots centraux,
-zones à 130 à 110 à 90 à 70 à 50 à 30,
-2, 3, ou 4 voies avec et sans séparations centrales
-ne parlons pas du positionnement des radars « rentables »
En complément de tous ces mobiliers qui nous égayent le paysage, avez vous remarqué que les buses en ciment placées dans les fossés bordant nos routes sont à « pan coupé » ou biseautées, et « barreautées » de façon à ne pas se révélées trop dangereuses pour le cas ou une voiture venait à sortant de l’axe de la route venait s’y encastrer. Les poteaux en ferraille, ciment ou assimilés, le plus souvent placés en bordure, eux ne sont pas dangereux pour les voitures, et encore moins pour les motards, ça, tout le monde le sait……
Pour avoir pas mal roulé à l ‘étranger, beaucoup d’aménagements sont faits pour faciliter au mieux les trajets; prenons par exemple le Portugal, sur les routes départementales ou nationales, la moindre portion de route permettant de doubler pour se dégager d’un train de voitures est en pointillés, ce qui fait que cela créé une certaine fluidité dans la conduite, et chacun peut rouler à son rythme, sans trop gêner les autres.
Chez nous ce serait plutôt l’inverse, vous savez, cette sacro-sainte idée de base: vitesse=accident, ces esprits brillants se disent que s’ils font tout pour nous faire ralentir, pour sûr il y aura moins d’accident, et ça leur permet de continuer de, non seulement justifier le racket radars (RR), mais de se faire bien voir de leurs hiérarchies, ils sont tellement prévisibles que ça ne fait même plus tâche.
Alors, on va tenter de nous faire taire en nous disant que compte tenu des normes Européennes, blablabla, un bon moyen de nous renvoyer dans les cordes.
Quand les données de base sont fausses, comment construire quelque chose qui présenterait une certaine cohérence: vitesse=accident=répression=zéro mort?
On à beau nous inciter à acheter des véhicules électriques, très certainement idéales pour les trajets urbains malgré la course effrénée aux ralentisseurs, la pertinence est moins évidente ailleurs sur le territoire d’autant que les aménagements routiers nous forçant à tenir une cadence très irrégulière, voir heurtée, l’autonomie en est très fortement réduite, voir ridicule.
Si l’on prend en compte tous ces paramètres, les discours sur la transition énergétique n’ont plus que très peu de cohérence, comme le dit le dicton: c’est mettre la charrue avant les boeufs.
Le jour ou, si toutefois il arrive, ils prendront conscience que pour résoudre un problème il faut le prendre dans son ensemble, alors on pourra progresser, et de façon intelligente, mais pour l’instant ce n’est pas d’actualité.
Motards en colère
Décidément, ils font tout pour nous mettre et nous laisser en colère, entre les micro-associations qui n’ont rien d’autre à faire que de vouer une haine aux 2RM via le CT, alors qu’on ne sait même pas pour quelle raison……ben si, sûrement encore une histoire d’égo mal placé, alors que nous savons toutes et tous que la route doit être partagée, et les messages de notre sécurité rentière qui continue de stigmatiser aveuglément la vitesse comme seule responsable des accidents routiers, là au moins, ils restent cohérents avec leur bêtise, ils justifient leur répression par de nouveaux mots qui enrichissent leur faible vocabulaire, genre « Pour votre sécurité : ralentissez, surveillance vidéo, contrôle de vitesses ».
Non mais franchement de qui se moque t-on?, oser nous dire que pour notre sécurité, on va nous réprimer, il faut vraiment nous prendre pour des débiles pour sortir des âneries pareilles.
Je ne sais pas exactement par quel cheminement sociologique tordu on en arrive à toujours taper sur les mêmes, mais si l’on considère que homo-automobilis est agressif car confiné dans une caisse, au pas dans les embouteillages avec un gros SUV de 1300kg, et qu’il voit les 2RM remonter les files comme des fleurs, on admet qu’il puisse y avoir un ressentiment à nos égards, alors que rien ne l’empêche de faire de même, sauf que le confort douillet d’un habitacle n’a pas d’égal.
Mais là, mon petit bonhomme tu as aussi le choix d’enfiler une combi de pluie pour aller embaucher avec l’esprit plein de liberté qui nous anime.
Ne parlons pas du port du casque qui outre de nous conférer un anonymat de circonstance, nous range irrémédiablement dans la catégorie des mauvais garçons, filles comprises du genre « marginaux Hells Angels ».
On voit qu’il y a encore du boulot pour qu’on nous reconnaisse juste comme des citoyens(enes) normaux(ales).
En attendant, restons en colère, mais surtout restons unis(ies), notre chance est que la solidarité soit le ciment de notre mouvement, statistiquement, on est pas nombreux(ses), mais on sait se faire entendre.
Et vous?
La FFMC a bâti sa réputation sur les manifs qui plaisent tant à tous(tes) les motards(des), il n’est qu’a voir la courbe des adhésions quand une action sur le long terme, ponctuée de manifs, voit le jour.
Nous avons gagné contre le Contrôle Technique, même si ça a pris du temps, nous gagnerons d’autres combats, en ce moment, il est question du stationnement payant malgré toutes les places potentiellement disponibles pour les 2RM et non utilisées par décisions arbitraires.
L’expérience nous a quand même montré qu’un(e) motard(de) ne stationne pas sa moto n’importe où, il faut que l’espace soit sécurisé des autres usagers de la route, en effet, il en faut peu pour coucher une moto, donc si vous voulez qu’on stationne sur des endroits dédiés, prenez ce facteur en compte.
D’autres combats en court: ZFE(Zone à Faible Emissions), ne nous leurrons pas, bientôt toutes les municipalités auront la leur, sous le prétexte de l’écologie à tout va dont nous ne contestons pas le bien fondé, mais des décisions à l’emporte pièces sont prises sans aucune concertation avec les premiers intéressés, alors que le dialogue adossé à la volonté d’aboutir est quand même le propre de l’humain, non?
La FFMC reste toujours en pointe sur ces dossiers avec l’aide de ses antennes réparties sur toute la France, et même si l’esprit militant nous motive toutes et tous, nous ne pouvons exister sans un minimum: d’implication de votre part et de revenus pour nous permettre de lancer des actions au niveau régional.
On comprend fort bien que le coût de la vie impacte considérablement nos budgets, et que de ce fait, les priorités ont changées, reconnaissons tout de même que notre passion nous permet de nous changer les idées en nous retrouvant avec notre bande de copains, mais si nous apprécions de pouvoir rouler sans trop de contraintes, nous devons avoir dans un petit coin de notre esprit que le militantisme de la FFMC y est sûrement pour quelque chose?
Quand certains nous disent: je n’adhère pas, mais vous pouvez compter sur moi pour les manifs, c’est un peu comme si on ne se nourrissait que de desserts en ignorant que ce n’est pas le vrai repas, malgré notre bénévolat, nous avons des frais(assurance, tracts, timbres, parfois des déplacements lointains pour les réunions, participations aux évènements pour un stand, etc..), donc il est réconfortant de pouvoir compter sur vous, mais la réalité économique est là.
Vouloir s’impliquer en intégrant le bureau ne demande pas énormément de temps surtout si nous sommes nombreux, nous avons surtout besoin de votre esprit militant, et cela nous permet de diviser la charge de travail; en plus cela vous permettra de voir comment ça fonctionne de l’intérieur et peut-être découvrir quelque chose d’intéressant, voir une nouvelle vocation, mais n’hésitez pas à faire le premier pas, vous ne serez pas déçus(es).
Fouras
Cette année enfin, les puces moto de Fouras ont pu avoir lieu, depuis trois ans qu’elles avaient été annulées, l’organisation avait à coeur qu’elles puissent se tenir en 2022.
Beaucoup d’exposants à mon avis de non expert, mais j’ai été frappé de côtoyer cette passion qui anime tout ce monde de la moto, avec ses « experts » qui en fait, sont de simples passionnés jusqu’à la moelle, de tous âges, capables de vous parler de leur passion pendant des heures, sans jamais se lasser.
Telle cette jeune femme, agent de maintenance de son état, visiblement férue de mécanique, nous expliquant être parti en congés avec sa 4L, et qui avait pris sa caisse à outils pour le cas où; elle n’avait pas eu à s’en servir, ce qui me laisse à penser que le travail de fiabilisation en amont avait été bien fait, bravo mademoiselle pour votre compétence…
Où cette famille: la mère, le père, le fils de 16 ans, tous complètements « imbibés » de la passion moto.
La mère comptable de profession, faisant aussi la compta de la petite structure qu’a monté son mari, ne vendant que de la pièce détachée moto, suite à un licenciement qui a suivi un accident moto assez grave, le pénalisant de la totale mobilité d’un bras; et enfin le fils,16 ans, courant sur piste, et commençant à accrocher des chronos intéressants.
La mère expliquant sa difficulté à trouver une moto-école avec des motos adaptées à sa taille, ce qui semble être un problème récurent pour beaucoup de femmes, à ce que j’en lis sur les forums.
Puis cet homme assez proche de la soixantaine nous racontant en résumé, sa vie de motard, ses motos actuelles, bref, sa passion, et même si l’on est pas aussi « pointu » sur les différentes marques « d’avant », on ne peut qu’être captivé par les histoires s’y rattachant.
Le point commun de tous(tes) ces passionnés tiens dans les anecdotes, les souvenirs, même douloureux, faisant partie de notre univers à toutes et tous, on vit avec, on veut ignorer le pépin car on fait tout pour, mais on sait pertinemment qu’il rode, jamais bien loin.
Les deux journées de ces puces nous auront démontrés que l’esprit motard est encore bien d’actualité de par les contacts francs, sincères, amicaux, qui existent entre nous.
En tout cas, votre antenne de la FFMC 17 a été ravi de vous rencontrer, ça permet de mettre un visage sur un pseudo, et on espère vous revoir en 2023, et surtout, surtout, ne changez rien, vous êtes formidables.
Faire de la moto rend heureux. La science l’affirme !
Si vous demandez à un motard pourquoi il est motard, vous aurez sans doute droit à un laïus à base de « sentiment de liberté » et « d’adrénaline ». Parce que faire de la moto, c’est cool. Ce que nous savions déjà d’expérience vient d’être confirmé par des scientifiques américains qui ont quantifié le pourcentage de bien-être imputable à la pratique de la moto.
L’institut Semel des neurosciences et du comportement humain de l’Ucla vient de scruter le cerveau de motards pour savoir ce qu’il sécrète de plus (ou de moins) que celui d’un automobiliste lambda.
Le modus operandi de l’expérimentation était assez simple. Les universitaires ont mesuré l’activité cérébrale et cardiaque ainsi que le niveau d’hormones de 50 motards avant, pendant, et après une balade de 35 km au guidon de leur propre machine dans des conditions normales de circulation (c’est à dire pas sur le périphérique en inter-files, aux heures de pointe, un jour de grève et d’orage). La même procédure a été appliquée à des automobilistes ainsi qu’à un troisième groupe d’individus composé d’adeptes de la sieste.
Première leçon de cet électroencéphalogramme placé sous le casque : les motards ont une attention accrue et une meilleure résistance à la distraction dès lors qu’ils montent en selle. C’est déjà ce qu’indiquait la Fondation Mutuelle des motards dont le travail sur les motards de plus de 40 ans avait montré que nous avions quelque chose du supercalculateur dans l’analyse de notre environnement.
L’étude de l’Ucla (commandée par Harley-Davidson– site en anglais) a aussi montré que 20 minutes de moto produisaient aussi une augmentation de l’adrénaline (+27%) et de la fréquence cardiaque (+11%) comme le ferait une légère séance d’exercices. Les biomarqueurs hormonaux du stress chutent pour leur part de 28%. Bref, vous avez entièrement raison de faire de la moto. Continuez !
Guillaume Dayan
En ces temps
En ces temps ou le service publique n’est qu’une association de deux mots ne voulant plus rien dire si ce n’est une grosse galère pour les utilisateurs de transports en commun, nos chers informateurs télévisuels mettent l’accent sur un constat d’achat et d’utilisation explosive des deux roues: vélos, trottinettes, éventuellement scooters, et comme ils se calent sur le discours officiel de l’objectif zéro accident, forcément les accidents explosent eux aussi. On rajoute un petit commentaire très creux et éventé de ces chères associations « fréquentables » et on à l’information essentielle de la journée bien en adéquation avec le langage officiel.
On parie?, on parie que cette accidentalité des deux roues va nous retomber dessus, nous les vilains petits canards de la route?
pourtant dans les infos on ne parle pas de déplacement à moto, non non, seulement les déplacements propres, voir les scoots, allez on vous accorde ça…..!
Les images illustrant les sujets montrent l’anarchie bien Française dans l’utilisation de ces deux roues écolos: ça roule dans tous les sens, mais ça roule, et c’est ça le principal en fait.
Là on ne se préoccupe plus beaucoup de la sécurité qu’on chérissait, voir idolâtrait tellement avant; c’est le règne du chacun pour soi; serait-ce ça, la liberté que procure ce mode de transport?
un peu réducteur quand même, et ne faisant pas partie des meilleurs exemples pour la passion qui nous unis.
Chacun peut interpréter la liberté apportée par la moto comme il le souhaite, cet état restera quand même très mystérieux autant qu’indéfinissable, mais doit-on pour autant prendre des libertés avec ce qui constitue le socle du « rouler ensemble » quelque soit le mode de transport, ça s’appelle le respect des autres afin que chacun trouve sa place sur l’asphalte commun.
Je dois dire que malgré ces galères de transports, je ne puis m’empêcher d’avoir un large sourire de satisfaction quand je vois la petite ligne mobile des deux roues qui remontent tranquillement les files de voitures arrêtées.
Hé vous là haut, perchés sur vos certitudes tellement absurdes qu’elles en sont ridicules, mais le plus grave est que vous ne vous en apercevez pas, quand la FFMC vous rabâche depuis quarante ans que le deux roues est LA solution à l’engorgement des villes, et qu’ils méritent certains aménagements spécifiques, il va bien y avoir un moment ou il faudra en prendre conscience, avant que le peuple vous montre la voie.
De toutes les façons, c’est toujours ainsi que cela à fonctionné: le peuple demande, les politiques exécutent, mais jamais l’inverse, hé bien comptez sur nous pour vous le rappeler.
Ah bon……!
Même n’étant pas né de la dernière pluie, j’en suis quand même resté comme deux ronds de flan.
Pendant une recherche sur la toile, je suis tombé sur un article insensé d’un blogueur, visiblement à fond dans le vélo, genre écolo-bobo, qui a rédigé un article sur la connerie des motards.
Je n’ai jamais lu quelque chose de la sorte, porteur d’autant de haine qu’il n’explique pas pour autant, mais je ne puis empêcher mon sang de se glacer.
Imaginez un hurluberlu pareil sur la route, en voiture, il doit sûrement jouer aux quilles avec les motards qui le double, histoire d’augmenter les statistiques des morts à deux roues afin de conforter sa pensée négative sur les motards?
Je pense que des gens pareils devraient sérieusement se faire soigner, surtout pour leur intolérance aux autres, mais le plus dramatique est qu’ils se reproduisent, souhaitons que leur rejeton passe son permis moto, histoire de remettre les pendules à l’heure.
On se rend compte sur la route que certains comportements nous sont « indifférents » parfois, mais rarement hostiles; sur le principe on se fiche des états d’âme, le principal étant de simplement partager la route en toute sécurité, donc on s’en tape de leur incapacité à supporter ceux qui leur sont différents car on sait très bien qu’il y aura toujours une frange « d’extrémistes » qui ne veulent pas déroger à leurs idées, ou plutôt leurs principes; alors pour une fois on leur demande un éclair de civisme, là on ne parle pas d’intelligence, juste cohabitez avec les motards, sachant que peut-être un jour, ce sera votre fille ou votre fils qui vous doublera.
La lutte contre le CT a duré plus de dix ans, on a gagné, mais on ne peux s’empêcher, en regardant autour de nous, de se demander quelle mouche a piqué ces associations clairement anti-motards motivés par une haine totalement injustifiée, alors que le genre humain possède la parole, qui, normalement permet l’échange, y compris d’avis divergents, permettant de faire évoluer un débat pour aboutir à un compromis qui satisfera toutes les parties.
Actuellement, ces associations sont plutôt dans une totale intolérance de ceux qui ne vont pas dans leur sens, complètement aveuglés par un engagement extrémiste, mais surtout incohérent.
Le pire à retenir de ces épisodes de lutte concerne une frange de motards se voulant tellement différents du reste de notre communauté, alors que nous avons la même passion pour le 2RM.
Il serait urgent que cette association fasse le bilan, mais surtout change quelques têtes qui nuisent à leur crédibilité.
Avantages des 2RM sûrement de l’intox?
Vous avez sûrement l’impression qu’on rabâche une évidence, mais on sait que les cerveaux des énarques sont totalement différents des nôtres « pôvres » motards(des) de base, mais quand même, il y a certaines évidences qui sautent aux yeux, il est vrai qu’un cerveau brillant se situe plus haut que la moyenne des citoyens, c’est probablement pour ça qu’elles n’arrivent pas à leurs yeux…..
Plus petit, plus léger, il y a longtemps que les pays Asiatiques ont adoptés ce moyen de locomotion dans leurs villes bondées; il n’est pas sûr qu’il leur fallait un rapport de l’ANSES pour le mettre en évidence, un peu de bon sens suffisait pour comprendre que les transports en commun ne peuvent pas véhiculer toute une population d’une part, et que le 2RM est une bonne transition au tout voiture d’autre part.
Seulement voilà, il faut des chiffres pour abreuver de tels cerveaux, un peu, et c’est là que ça devient drôle, comme l’essence pour les moteurs……!
Alors voici ceux de la très respectable ANSES, mais je suis sûr qu’avant de lire ces chiffres, vous faisiez déjà partie des convaincus.
Rapport de l’ANSES
Un deux-trois-roues motorisé c’est quatre fois plus léger qu’une voiture moyenne, ça prend quatre fois moins de place et ça met deux à trois fois moins de temps qu’une voiture pour faire le même trajet en zone urbaine.
Un usager à deux-trois-roues motorisé, c’est un usager de moins dans les transports en commun déjà saturés en ville aux heures de pointe.
Un usager de deux-trois-roues motorisé n’est pas responsable des 15 à 20 milliards d’euros perdus dans les bouchons chaque année !
C’est maintenant scientifiquement démontré par l’ANSES : une plus grande proportion de deux-trois-roues motorisés favoriserait l’amélioration de la qualité de l’air en zone urbaine !
Le scénario le plus ambitieux, préconisé par l’ANSES, dénommé Ambition Air, recommande une croissance de +50% du trafic 2-roues essence et électrique. De façon plus détaillée, la recommandation est une réduction du trafic -25 % des voitures particulières, -20% des
véhicules utilitaires légers et camions, compensée par +75% du trafic bus Diesel et électriques, et +50% du trafic deux-roues (essence et électrique) !
Certes, il ne s’agit toujours que de faire une transition vers des mobilités plus douces, et à terme vers la neutralité, et pas que carbone d’ailleurs ! N’empêche, la reconnaissance par la communauté scientifique des avantages des deux roues dans le trafic urbain, que défendent la FFMC, aux côtés de la FEMA et des autres associations d’usagers de deux-trois roues motorisés d’Europe, peut constituer un pas important dans nos dialogues avec les pouvoirs publics. Enfin…
Voir en ligne : Les avis et rapports de l’ANSES sur saisine
Une étude chasse l’autre |
Peu après que l’ANSES ait rendu ses conclusions, en partie favorables aux 2RM, dans un des scénarios proposés pour améliorer la qualité de l’air en zone urbaine, c’est une étude de l’ICCT qui cette fois annonce des chiffres de pollution carrément défavorables aux 2RM ! Pourtant, comme à chaque fois, et c’est vrai aussi de l’étude de l’ANSES, tout n’est pas noir ou blanc. Les mesures faites par l’ICCT montrent un instantané des émissions de véhicules retranscrites sous une unité inhabituelle de g/l de carburant consommé, alors que les chiffres habituellement utilisés parlent de g/km parcouru. Soit une unité (volontairement ?) défavorable aux 2RM, qui consomment moins que les voitures, surtout en ville où la fluidité des 2RM augmente encore la différence de rendement ! Ainsi, les facteurs importants du temps, du kilométrage parcouru et du trafic ne sont pas pris en compte par l’ICCT ! On peut aussi parler de la chaleur du moteur, très défavorable aux émissions polluantes donc aux voitures dans les bouchons. Bref, les paramètres concrets que sont le temps d’émission, la distance parcourue durant ce temps et l’état du trafic, autant de facteurs qui influent notablement sur les émissions, n’ont pas été pris en compte.À la FFMC, nous continuons de parler du bon sens, celui qui dit qu’un 2RM en circulation, c’est une voiture de moins ou des transports en commun moins congestionnés… |
Test avec les deux roues
Les tests ont été réalisés, le matin aux heures de pointe, entre mai et septembre 2019, dans cinq grandes villes françaises (Bordeaux, Nantes, Cannes, Avignon et Annecy), à Chypre, à Rome (Italie), à Utrecht (Pays-Bas), à Bucarest (Roumanie) et à Stockholm (Suède).
Sur le site de la FEMA, vous retrouverez (en anglais) les résultats détaillés de chacun de ces différents « comparos ».
Cohérents avec les conclusions des éditions précédentes, ces résultats montrent que les 2-roues ont un rôle à jouer dans la mobilité urbaine et périurbaine. L’enjeu pour la Fema est de rappeler aux pouvoirs publics que le 2-roues ne doit pas être négligé dans les politiques de mobilité et d’aménagements du territoire.
Derniers mots à Estelle
Estelle, pour certains d’entre nous, tu avais l’âge de nos filles, pour d’autres, tu étais une motarde, une copine, une épouse, mais surtout une maman, la plus belle chose au monde.
Tu vivais ta vie, mais des inconscients te l’on enlevée, on est en colère contre cette injustice, mais on est surtout tristes, très tristes, et nous avons estimés indispensable de venir nombreux partager un moment avec toi, à cet instant tu as été le symbole des motards(des) de Charente-Maritime
Tu es, et restera dans nos coeurs même pour ceux qui ne te connaissaient pas, prends soin de ton âme.
On t’embrasse.
Psychomotard
Je ne sais pas vous, mais quand on me pose la question de savoir pourquoi je suis motard, je me retrouve toujours un peu « gland du haut», à répondre bêtement, euheuh!!, c’est la liberté.
Le mot est un peu générique non?, ça veut tout dire, et rien à la fois: virilité affirmée pour les hommes, affirmation d’indépendance pour les femmes?
L’égo est au milieu de tout ça, c’est presque sûr, mais de quelle façon?
Pour essayer de matérialiser cet état d’esprit si enivrant de notre rapport affectif avec notre moto, j’ai trouvé une étude, assez complète quand même, de Mr François Oudin, qui tente d’analyser l’esprit motard.
Conclusion de l’étude:
oui, c’est bien beau tout ça, mais rechercher au tréfonds de soi les mots qui caractériseraient notre passion reste un beau défi, mais essayons:
sentiment de liberté, pourquoi, probablement parce-que les contraintes habituelles de roulage sont différentes: les ralentissements, dépassements, maniabilité, nous cantonneraient plus dans le rôle de figurants de la route, plutôt que dans celui d’acteurs proprement dit; c’est tout du moins l’impression que ça donne.
Certaines fois on à la même impression que ressentent sûrement les pilotes de véhicules rapides( pilotes de jet ou de F1), à savoir, d’évoluer au milieu de « points fixes » tellement le différentiel de vitesse est important; entendons nous, il ne s’agit pas de rouler à 200km/h alors que tout le monde roule à 80, mais un simple différentiel de 30km/h dans un ralentissement par exemple, donne une grande « impression » de vitesse qui renforce ce sentiment de liberté(eux sont coincés, pas moi…).
Mais aussi dans les enroulements de virages: on penche, on redresse, le vent sur le casque, les odeurs: « tiens dans cette bagnole ça pue le pendentif parfumé, ou ça sent la clop, et là, cette bonne odeur de thym….ou de gasoil, m….e ça commence à glisser!!!!!! »
Les dépassements sont une formalité: une semi remorque c’est trois pointillés, une bagnole: deux, quel sentiment de sécurité, de fluidité……!
Bien entendu le goût du risque est forcément présent, sinon le plaisir ne serait pas total, mais il n’est pas l’élément moteur de la pratique même si certains montent le curseur. Nul besoin d’aller vite, rouler sans les contraintes liées à la voiture suffisent, et puis il à été démontré que la vitesse accroissait les réflexes, donc les diminuaient si la vitesse diminuait; arrêté à un croisement par exemple on est sûr que les véhicules qui passent sont tous à 80km/h, si un véhicule 2 ou 4 roues arrive au delà de cette vitesse, même si c’est interdit, nous ne connaissons pas ce paramètre, sauf avec une bonne vue qui nous permet « d’évaluer » la vitesse, associé à une méfiance naturelle; et si nous nous engageons à cause de la « théorie » du 80, le carton est inévitable.
Il existe aussi indéniablement le sentiment « d’appartenance » comme le démontre l’étude, à un milieu de passionnés dans lequel se créé instantanément un lien privilégié qui nous conforte dans notre passion: « je ne suis pas seul(e), notre passion est commune, donc forcement ça nous rapproche même si l’on ne se connait pas », c’est ainsi que naît la solidarité.
Avis forcément négatif
À la FFMC, à chaque fois que l’on aborde le sujet de nos relations avec les motards des forces dites de l’ordre, notre poil se hérisse sous le blouson.
Résumons: ces gens ont reçu l’ordre de faire respecter la loi, ce qui leur confère un pouvoir étendu pour évaluer une situation; certains d’entre eux le font avec discernement, c’est ce que j’appelle la « prévention », je ne sais pas vous, mais moi cela fait longtemps (en 2010) que je n’ai pas rencontré un motard qui m’ait aimablement sermonné sans me verbaliser pour une excès de vitesse. Ça, c’était « avant », maintenant que la verbalisation est automatique ou à la volée c’est bien plus facile, et pas besoin de parler, on envoie à Rennes.
D’autres sont ce que l’on appelle « zélés », et je suis poli; pas aimables, ils considèrent que leur rôle n’est basée que sur la répression, genre, je vais vous « massacrer » pour vous faire passer l’envie, et vous remettre dans le droit chemin.
C’est comme l’éducation: en douceur, et avec pédagogie, ou à la cravache pour casser votre « rébellion ».
À la décharge de tous, ils ont reçu l’ordre de faire du « chiffre », donc strike à chaque coup, en plus, les primes, ça arrondi bien les fins de mois mais ce que leur hiérarchie n’a jamais envisagée, est que derrière ces femmes et ces hommes, il y à un être humain qui à un moment donné ne supporte plus d’être le méchant de service, ou de se faire cracher dessus sans que lui soit donner la possibilité d’être celui qui s’est engagé pour aussi dispenser de la pédagogie (police de proximité), d’être utile envers ses concitoyens, certains ne le supporte pas et s’ôte la vie.
Je ne parle pas des aigris pour qui la vie familiale se résume à supporter des conjoints alcooliques, donc à un équilibre psychologique et sexuel inexistants, et j’en connais malheureusement beaucoup dans ce milieu, ou ils concrétisent ce mal-être par un zèle malsain, disons même: avec une certaine jouissance!
Nous, on ne leur à rien fait, à part un petit excès de vitesse, et on se fait « massacrer » parce-qu’il faut faire du chiffre, nous ne sommes que de petits Français moyens, mais avec un esprit Latin, donc toujours un peu rebelle, qui aime bien « interpréter » les lois.
L’obéissance et la discipline à l’Allemande ça n’est pas pour nous, on est plus proche des Italiens et de leur « coolitude » ( disait l’inventrice de mots improbables).
Je ne sais pas vous, mais, probablement un peu par provoc je salue systématiquement ces motards, beaucoup répondent (ha! bien sûr faut pas être sur la roue arrière), d’autres sont trop « pincés » et ne veulent pas jouer aux gentils; mais pour ceux qui répondent cela me conforte dans le fait que le monde de la moto à vraiment quelque chose de particulier, d’unique, et ce partage de salut me ravi, bravo à eux de respecter ce petit geste si anodin.
Il ne s’agit pas de leur rendre hommage, loin de là, mais simplement d’envoyer un petit message à ceux qui ont l’esprit motard: « certes vous me sanctionnez quand je fais une erreur, mais je salue le motard, et je hais votre hiérarchie qui vous rend si antipathique ».
Etes vous plutôt cow-boy?
La conduite d’un deux roues n’est pas un acte aussi anodin que lorsqu’on monte dans une voiture, qu’on tient son volant avec deux doigts, et qu’on peut laisser vagabonder son esprit sur tous les aspects de notre vie; avec le 80, le 50, et le 30 km/h on a du temps. Parfois un ralentisseur non homologué vous fait taper le plafond et vous ramène à la réalité de la conduite.
A moto, on devient totalement vulnérable, que l’on soit ouvrier, ingénieur, docteur en machin, professeur en truc, tout le monde se retrouve au même niveau: tributaire des autres, fragiles.
Quelque soient nos certitudes, notre estime de soi, nos capacités de pilotage, il y aura toujours un moment ou le film de la route sera plus rapide que nous, d’ou l’image du cow-boy: même en tirant vite, il y aura toujours plus rapide que lui, notre adversaire c’est la route, ne jamais la sous-estimer, sinon c’est au mieux une frayeur assurée.
Faire partie des « paranos », de ceux qui voient le danger partout, anticipent(anticipation=50% de la conduite) au maximum, savent « lire » la route, nous préservera des pépins, et nous laissera une marge pour réagir sur les évènements non envisagés.
Les baux jours arrivent, et pour ceux qui reprennent leur chère moto, vérifiez la pression de vos pneus, allez-y doucement, laisser les réflexes reprendre leurs marques, et vous pourrez petit à petit accélérer le tempo.
Rappelons nous qu’un ABS, ou un Airbag sont là pour essayer de rattraper nos erreurs, pas les éviter, avec résultat pas toujours garanti, donc évitons d’avoir à s’en servir.
Bonne route à toutes et tous.
Paradoxal
Le but de ce billet n’est pas de critiquer, et encore moins stigmatiser, nous le sommes suffisamment comme ça, mais avouez que l’on peut se poser des questions auxquelles nous n’avons pas encore de réponses, si tant est que nous en ayons un jour.
Il y a déjà eut un billet sur le sujet, indiquant que le C de « colère » de la FFMC faisait peur à plusieurs, alors qu’il exprimait simplement un sentiment d’exaspération dans les années 1980.
Mettez vous à notre place: non seulement nous étions casqués, bottés, indéniablement un peu insouciants, mais comme aujourd’hui nous revendiquions l’esprit de liberté que nous procurait le monde de la moto, et on jugeait bon de nous considérer comme n’importe quel usager, en voulant nous imposer l’achat de la vignette qui allait gréver un peu plus notre budget; les assurances étaient hors de prix avant que nous décidions de créer la mutuelle des motards, trop c’était trop.
Depuis cette époque nous nous acharnons à préserver, notre, votre liberté de rouler sans contraintes supplémentaires.
Les manifs monstres sont, notre marque de fabrique, et tous les politiques les craignent, à chacune d’entre elles, vous êtes très nombreux à nous rejoindre, et nous vous en remercions, vous nous dites tous(tes): on était là, on a entendu votre appel, quel bonheur!!
Par contre, quand on vous propose de poursuivre les actions, nous avons toujours beaucoup de mal à vous faire adhérer, le prix de l’adhésion ne rebute pas, car vous savez gérer votre budget, mais, et c’est là le paradoxe, vous n’osez pas vous engager, un peu comme si vous étiez contents de l’occasion de regroupement lors des manifs, mais votre engagement s’arrête là.
On comprend que l’on peut faire un amalgame avec le mode d’action syndical, sauf que la FFMC défend juste le droit de la liberté de rouler sans contraintes absurdes. Nous avons compris depuis longtemps que le lobbying auprès des instances et autorités était efficace, et même si ça ne se voit pas, la FFMC et toutes ses antennes contactent leurs élus, et autorités locales afin de plaider notre cause et mener des actions ponctuelles ou sur le long terme.
Lorsque nous organisons des manifs, et c’est devenu une sale habitude en France, c’est uniquement parce-que nos demandes ne sont pas entendues, il faut croire que le mot « concertation » n’est pas dans le vocabulaire Français: il n’y a comme seule alternative, que le recours aux manifestations.
En dehors de cet aspect remuant, la FFMC est parfaitement pacifique, et ceux qui on choisi d’instaurer un dialogue avec nous s’en félicite.
Nos missions, à nous tous(tes) les bénévoles sont passionnantes, et on ne peut que vous inciter à assister, sans forcément vous engager pour le moment, à nos réunions de bureau, vous verrez comment cela se passe de l’intérieur, en nous laissant vos coordonnées via l’adresse du site de la FFMC 17.
Motard, et alors?
Il est des stéréotypes qui ont la vie dure, l’actualité nous l’a rappelé la semaine dernière.
Souvenez-vous:
« Tuerie de Chevaline : le motard placé en garde à vue a été remis en liberté
Le témoin interrogé depuis mercredi a été libéré, sa garde à vue levée sans « aucune charge » retenue contre lui, a indiqué le parquet d’Annecy. »
Motard et chef d’entreprise: double peine !!!!!!!!!
Il faut croire qu’un motard n’a pas le droit au statut de citoyen « normal », un motard ne peut-être qu’un délinquant en puissance, puisqu’il porte un casque qui préserve son anonymat, roule forcément vite, se fiche des règles de la société, fait du bruit, bref, le parfait cliché qui nous colle à la peau depuis le « bon exemple » des Hells Angels Américains qui à bien imprégné l’inconscient collectif.
Habituellement les forces dites de l’ordre parlent d’un « individu », non d’un motard, mais du point de vue journalistique ça « claque » mieux, on sait tout de suite à qui on a à faire, mais c’est surtout mieux vendeur lorsque l’on recherche un maximum de lecteurs.
Quand on lit ce genre d’infos aussi stygmatisantes, ça aide à comprendre, pour peu qu’on ne l’ait pas encore compris, pourquoi les autorités s’acharnent à nous faire rentrer dans le rang, où plutôt nous obliger à réintégrer le troupeau…….de moutons !
Il faut croire qu’une passion nous fait, de facto, apparaître comme un hurluberlu qui se passionne pour une chose qui n’intéresse que lui, le grain de sable dans une société bien huilée, pour mieux nous………. sûrement, mais bon, je dois certainement penser à mal !
Le jour où toute la presse se contentera de délivrer une info factuelle, peut-être que nous serons mieux enclins à la croire.
En attendant, le « motard » n’avait rien à se reprocher, et le soufflet est retombé, allez donc vous reconstruire après un pareil épisode, mais bon, la presse à eut de la « matière », s’en fout le reste !!!!
Nous les motards(des) sommes habitués à ces excès d’images outrageantes, c’est pourquoi, nous nous devons de réagir à chaque attaque même indirecte, et continuerons de nous révolter comme nous le faisons depuis quarante et un an, et vous conviendrez que le combat est loin de s’achever, la FFMC veille avec vous.
Réflexes de motard
Une fois n’est pas coutume, je vous propose une vidéo très bien faite trouvée sur le net, merci à son réalisateur, qui, même si elle date, résume à elle seule toutes les informations que nous, motards devons interpréter à chaque seconde de roulage.
La somme de ces infos est énorme, et cela permet de nous donner une idée de l’attention qu’il nous faut porter à la route et ses pièges; ajoutons à ça les gestes « automatiques »: embrayage, freins, clignotants, accélérateur, et on a le panel de ce qu’implique la conduite moto. Ajoutons à cela l’impérieuse nécessité de surveiller la vitesse, et on comprend que cet aspect mineur ne fasse pas partie de nos préoccupations majeurs, n’en déplaise à nos détracteurs.
Quand on dit qu’un bon motard, avant de pouvoir vieillir, donc d’être en vie, doit être paranoïaque au point de chercher le danger à chaque mètre de son trajet, on comprend mieux c’est à espérer, que certaines attitudes de ceux et celles avec qui on partage la route nous agacent, et que l’interprétation de ces agacements, que parfois nous sommes obligés(es) de clairement manifester, nous fasse passer pour des intolérants notoires ce qui n’ajoute rien à notre capital sympathie…
En tout cas merci encore à ceux et celles qui ont conscience de notre fragilité face aux quatre roues ça s’appelle: rouler en bonne intelligence.
Liberté, liberté chérie
Nous le savons toutes et tous, avec nos motos, la sensation de liberté nous motivent au plus haut point.
Interrogé(es) nous n’avons que ce mot à la bouche: la moto, c’est la liberté, terme générique, mais pourtant tellement vrai, faut-il être seulement rebelle pour la ressentir, dans ce cas ce serait donc un simple état d’esprit?
Depuis la pandémie, tout ce qui concerne les « nouvelles mobilités », vélos et trottinettes principalement connaît un engouement phénoménal, beaucoup de gens l’on constaté, ces modes de transports induisent ce qu’ils appellent le « grand n’importe quoi »: circulation très anarchique, dans le sens ou le code de la route n’est plus qu’un vieux livre poussiéreux qui n’aurait plus lieu de s’appliquer, beaucoup d’utilisateurs ont découvert une forme de liberté qui se transforme vite en droit à rouler où bon leur semble. Les infractions s’enchaînent à un rythme très soutenu, au point que les hommes et femmes en bleu n’arrivent plus à rétablir un semblant d’ordre.
Cela ressemble étrangement aux sensations que nous ressentons, sauf que comme nous faisons corps avec notre engin puisqu’un moteur nous propulse, la vitesse de déplacement nous restreint dans le déplacement latéral au profit du déplacement horizontal, par contre, le poids modeste d’un 2RM nous donne une capacité d’accélération phénoménale qui nous donne une sensation supplémentaire: grisante au premier abord, mais surtout très sécurisante dans la circulation.
Les dépassements sont de simples formalités, surtout quand les automobilistes nous facilitent le passage.
La sensation de liberté est confortée par le fait que n’étant que peut tributaire du flot de circulation: on sait qu’on pourra toujours doubler, ou s’en extraire sans trop de difficulté, nous ne connaissons pas la frustration de devoir rester des kilomètres derrière le « lambin de service » qui préfère rouler 5km/h de moins que la vitesse limite pour s’assurer un zéro flash.
Ces situations contribuent à l’agressivité issue de ces petites frustrations cumulées qui peuvent générer des comportements dangereux comme en ce jour d’Aout, où cet automobiliste, certainement coincé depuis plusieurs kilomètres au milieu d’un « train» de camions-voitures déboite pour glaner quelques places alors que j’arrivais en face à moto, et bien oui, une moto ça prend moins de place, donc je peux doubler….! Après la stu-peur je n’étais même pas en colère, et comprenais l’état d’esprit du conducteur, même si la situation aurait pu me « confisquer » ma liberté.
Nous avons toutes et tous connus(es) la joie de visiter à vélo de nouveaux lieux dans tous ces recoins, plus vite qu’à pied, fait des demi-tours sur place pour ne rien manquer sur notre route, c’est ça la liberté: aller ou bon nous semble, nous avons été tenté d’emprunter des itinéraires même interdits, ou franchi des obstacles vélo à bout de bras, puis roulé à nouveau un peu plus loin; cette liberté là fait partie de notre style de vie, à nous de la défendre becs et ongles, en respectant nos concitoyens pour ne pas se voir reprocher un jour où l’autre d’outrepasser nos devoirs.
la FFMColères fait peur.
Rencontre avec un couple de motards en voiture sur un parc de grande surface, mon topcase est ouvert, et à l’intérieur l’affiche du « Non au contrôle technique » interpelle les regards.
La discussion s’engage, et d’expliquer les raisons de la lutte avec les arguments que la FFMC clame depuis longtemps déjà, je ne leur laisse pas le temps de dire la phrase classique « les voitures oui, après tout pourquoi pas les motos ».
Puis la conversation légèrement orientée de ma part, j’en convient, glisse sur la FFMC, réflexion immédiate de la motarde: ha oui les manifs?, les motards en colère, non, non…….(sous entendu je n’aime pas cet aspect braillard)
La FFMC a depuis longtemps compris que le terme de colère né d’un ras le bol bien présent en 1980 pour tout un tas de bonnes raisons, à commencer par la vignette, soi-disant pour nos anciens(ben oui, je fais partie des vieux, donc respect pour les mots…) suivi par le montant exorbitant des primes d’assurances, des passages piétons glissants, etc, etc….. que ce terme donc, engendrait une certaine méfiance pour des gens qui nous prenaient, à tort, pour des marginaux braillards se saisissant de toutes les occasions pour se rassembler entre eux dans de grandes manifs.
Beaucoup à l’époque, et maintenant aussi sont gênés par ce terme que la fédé a tenté d’atténuer en substituant le C de colère en C de citoyen.
Au sein de nos troupes, essentiellement constituées de militants, ce nouveau mot ne correspondait pas à l’esprit de lutte qui nous animait, et cela a été ressenti comme une sorte de trahison.
Cela se comprend, mais il faut reconnaître que entre les motards et ceux qui sont en colère, on a au moins en commun de vouloir défendre nos libertés de rouler intelligents et responsables, ajoutons l’individualisme bien ancré dans nos gênes, et on se retrouve dans la situation actuelle résumée en ces mots:
oui je veux rouler libre et responsable, mais je ne veux pas m’impliquer dans les actions de manifs dont je sais pertinemment qu’elles ont un réel impact même si la minorité qu’on représente ne pèse pas bien lourd face à la machine gouvernementale, alors je surveille de loin, je râle, mais au fond de moi le gêne de résilience me fait accepter tant bien que mal ce que l’on veut m’imposer, si la FFMC obtient des résultats j’applaudie néanmoins des deux mains…
Alors, est-ce que ce mot de colère met mal à l’aise parce-que on est profondément pacifique où qu’on ne veut pas tout simplement faire partie de ceux dont la tête dépasse?
Pour des gens, que nous respectons, le sentiment de sécurité et probablement de citoyenneté associé à une routine quotidienne est plus fort, et les empêchent de « se démarquer » des autres.
Le militantisme implique à la base, une conviction forte, pour d’autres, chacun réagissant en fonction de son caractère, estime participer à sa façon.
Le dialogue, bien que plus constructif n’ayant que rarement été privilégié avec nos gouvernants nous n’avons d’autre solution que d’exprimer par des manifestations notre désaccord sur des mesures très souvent prises sans concertation, nos élites estimant avoir l’intelligence et la légitimité nous mettent devant le fait accompli sachant que nous avons malgré tout, un caractère Gaulois dont ils sous-estiment systématiquement la virulence, et qui conduit à des situations pouvant devenir extrêmes.
C’est comme ça, nous devons être en colère et le rester puisqu’on nous y oblige, ça n’est pas une colère froide, violente, désordonnée, et passagère, c’est une colère sous forme de lutte, longue, tenace et même si, comme on le dit il est bien des fois ou l’on a dû ravaler notre chapeau sur tous les coups bas que nous avons reçu, notre colère s’est muée depuis tout ce temps en vocation, vocation de vouloir préserver nos acquis et notre passion sans nous laisser corseter dans des mesures ineptes.
Pour cela, la FFMC est et reste un symbole de combats passés, certes, mais surtout à venir, loin de l’étiquette d’une bande de braillards marginaux arcboutés sur une idéologie ancienne, elle s’est considérablement modernisée dans ses slogans, ses actions et son corollaire de résultats, la rejoindre ne serait qu’une juste reconnaissance de sa légitimité.
Votre bureau FFMC17
Rappelons-le, ce bureau n’est composé que de bénévoles qui n’ont d’autre ambition que de défendre le monde de la moto des agressions très souvent non justifiées de la part de nos gouvernants, très probablement parce-que nous ne rentrons pas dans les cases habituelles dévolu aux moutons disciplinés non casqués, eux…
Nous ne sommes pas non plus un motoclub, d’autres font cela très bien, et faisant partie d’une fédération, nous obéissons aux mots d’ordre du bureau national, chaque antenne peut déclencher des actions de sa propre initiative, mais toujours dans le respect de ce qui a fait le fondement de notre mouvement, c’est ce qu’on appelle « l’esprit FFMC ».
Les manifs qui nous caractérisent sont le résultat d’une concertation au sein de la fédé, et non pas une simple distraction, la préparation demande beaucoup de temps, d’énergie, une logistique au top, auparavant, il faut avoir pris contact avec les autorités pour leur expliquer nos revendications avant toute action, sinon ça n’a pas de sens.
Autres missions de votre bureau, ce qu’on appelle le travail de fond:
aller à la rencontre des élus, maires, responsables des aménagements urbains, députés, attirer leurs attentions sur des infrastructures dangereuses, leur proposer une balade(Motard d’un jour) pour qu’ils voient les dangers auxquels nous sommes confrontés, souvent ces initiatives sont bienvenues et constructives.
Sachant que les fonctionnaires décideurs restent rarement plus de 2-3 ans au même poste, il nous faut recommencer à construire une nouvelle relation avec les nouveaux.
Aménagement de places de parking en ville, mobilier urbain agressif ou dangereux, ralentisseurs, rappelons au passage que les passages piétons sont plus sécurisants que ce qu’ils étaient suite aux actions de la FFMC.
Nous tentons, autant que possible de nous rencontrer dans les réunions de bureau afin de coordonner les actions, nous sommes sollicités pour, dans les écoles et lycées sensibiliser les enfants et adolescents à la pratique du 2RM (Education Routière à la Jeunesse, ERJ).
Voilà résumé, ce que fait votre bureau, et il est vrai que à cause de la pandémie, nous nous centrons plus vers les rencontres d’élus et responsables.
Dès que les restrictions de circulation seront levées, nous pourrons nous réaccaparer le terrain, mais, profitons de l’occasion qui nous est donnée d’avancer des idées constructives pour que votre antenne soit le reflet de vos aspirations.