Estivaux, ou estibourrins?
Je ne sais pas vous, mais en ces périodes de fortes chaleurs, nous, les motard(e)s expérimenté(e)s ne nous posons même pas la question de savoir si nous allons rouler en tee-shirt, short, tongues, pour nous, c’est: pantalon de sécurité, chaussures ou bottes, blouson, à minima.
Et même si l’on taxe tou(te)s les motard(e)s de têtes brulées qui roulent à des vitesses répréhensibles, au mépris du code de la route, l’instauration du CT montre bien que si les motard(e)s entretiennent leurs engins, preuve s’il en était, que la sécurité reste notre préoccupation principale, et bien oui, on veut juste pouvoir continuer à faire de la moto, c’est simple, non?, il nous semble naturel, de nous protéger des aléas de la route, et on sait ce qu’il nous faut sans qu’on nous l’impose, nous sommes des personnes responsables, c’est malheureux à dire, mais très souvent les irresponsables sont triés par la route; quand on utilise son 2RM que quelques jours par an, on a plus les automatismes affutés.
Ayant travaillé dans les pays chauds, je confirme que ce qui isole du froid l’hiver, isole aussi du chaud l’été. Les mêmes motard(e)s expérimenté(e)s savent qu’en roulant en hiver, il fait moins froid qu’a l’arrêt, le brassage de l’air ambiant active le réchauffement de la peau, en été, le même brassage entretient un courant d’air qui rafraichit.
Cette fausse sensation de froid de l’évapotranspiration provoquée par un vêtement trop léger pour protéger, peut-être largement compensée par une régulation moins violente de la température du corps en se couvrant de matières naturelles:coton, laine.
J’entends d’ici les commentaires: « ça va pas non, de la laine en été… » essayez, vous verrez; alors bien sûr, il ne s’agit pas de mettre le gros pull d’hiver(pas cap…), mais le plus fin en laine sur un tee-shirt coton qui absorbe la transpiration.
Même principe pour l’eau que nous buvons, pas d’eau fraîche, mais à température ambiante de la maison et thermos pour l’y maintenir; ne pas hésiter à boire thé et café qui hydratent bien mieux que de l’eau froide, à cause du contraste avec la température du corps.
On ne parle pas de clim à moto, mais en boitaroues: 5° à 8° d’écart avec l’extérieur suffisent à rafraîchir sans chopper la crève.
Quand je vois ces « touristes du 2RM » aussi dévêtu(e)s, je me dis que ça fait aussi partie de nos missions de la FFMC d’alerter; quand un(e) motard(e) parle à un(e) motard(e) le discours passe souvent mieux, et si en plus, on trouve LA phrase qui va faire mouche, genre: tu voudra faire de la moto en 2025?(çà n’est peut-être pas la meilleure, j’en convient…), on se dit que si au moins ça peut enclencher une réflexion, on aura gagné.
Ce n’est pas parce-que l’on est en tenue légère qu’on est plus compétent à la conduite, que celui ou celle qui s’habille, car, dans l’inconscient, soi-disant hésitant(e) dans la pratique.
La vanité humaine n’a jamais prouvée sa supériorité sur l’humilité, les deux étant, on le rappelle au passage, générées par le cerveau, il faut juste choisir….!
Le bruit de votre moto peut-il vous sauver la vie ?
On en dit beaucoup sur le bruit de certaines motos, cette étude sérieuse vient démontrer que l’argument de la sécurité ne tient pas, dommage pour les convaincus, il va falloir trouver d’autres arguments, mais ne nous faisons pas d’illusions, notre petit égoïsme personnel n’empêchera pas les dites « autorités » de nous trouver un beau texte de loi restreignant encore un peu l’utilisation de nos deux roues; nous ne devrons nous en prendre qu’à nous même, et si les mélodies de nos échappements nous ravissent, disons nous que certains automobilistes ont comme critère de choix de leur voiture le bruit que fait la portière en se fermant, léger, non?, certes c’est toujours plus discret qu’un « Akra ».
A l’époque où de micro associations suggèrent l’interdiction totale des 2RM en ville pour y faire rouler leur vélos de fabrication « exotiques », non, cher(e)s motard(e)s, nous ne sommes pas en conflit d’intérêt……., en se disant qu’un CT empêcherait les motos bruyantes, là c’est raté, heureusement, le bruit ne rentre pas dans le cahier des charges « sécurité » d’un CT.
Ce qui est plus inquiétant, c’est l’accroissement de plus en plus fréquent des zones interdites aux 2RM en montagne, là, on veux réellement porter atteinte à notre liberté de rouler, et cela fait partie de nos inquiétudes.
Ce qui fait partie de nos combats c’est de ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis; nous savons que certains pots sont trop bruyants, surtout en ville et justement en montagne, ou le bruit est amplifié.
Si l’on ne veut pas que l’on nous impose des « normes » absurdes contre lesquelles nous nous battrons, nous devons nous auto-discipliner, et convaincre les irréductibles dont c’est le seul moyen d’expression.
Soyons raisonnables, nous avons tout à gagner.
Le bruit de votre moto peut-il vous sauver la vie ? C’est une question qui, depuis des années, suscite d’intenses discussions entre motocyclistes. Les motocyclistes roumains ont la réponse.
MotoADN, l’organisation motocycliste roumaine (et membre de la FEMA), a décidé de laisser la science répondre à la question et a mis en place une série de tests pour savoir comment le bruit provenant d’une moto atteint réellement le conducteur d’une voiture. Les tests ont été réalisés en coopération avec l’Université Politehnica de Bucarest, la plus importante université technique de Roumanie, et la société de conseil en environnement Enviro Consult. Vous pouvez voir une vidéo en anglais des tests au-dessous de cet article.
Alors, le bruit d’une moto peut-il vous sauver la vie ?
Pour ce faire, le bruit des échappements doit être audible par le conducteur dans la voiture. Le bruit de la moto doit être supérieur au niveau du bruit de fond dans la voiture, du bruit généré par le moteur, de la musique, des conversations et des bruits aérodynamiques lorsque la voiture roule à plus de 60 km/h.
Pour avoir un effet, le bruit de la moto doit attirer l’attention, c’est-à-dire qu’il doit être suffisamment fort et qu’il doit être entendu lorsque la moto est suffisamment éloignée pour que le conducteur de la voiture puisse réagir (note du traducteur : le temps de réaction moyen est supérieur à 1 seconde, soit 20 m à 72 km/h). Nous ne sommes pas habitués à identifier le niveau d’un bruit, il est donc important d’avoir quelques éléments de référence. Les bruits normaux qui nous entourent tous les jours sont dans la plage de volume 10-60 dB (A). Nous sommes assez souvent exposés à des bruits allant jusqu’à 90 dB (A). Une exposition prolongée à plus de 90 dB (A) est considérée comme dangereuse pour l’oreille humaine et peut être soumise à la sécurité du travail. Lors d’un concert de rock, le volume est de 120 dB (A) tandis que l’exposition à des bruits supérieurs à 130 dB (A), même pendant de courtes périodes de quelques minutes, est un élément dangereux qui peut affecter le système auditif.
Comment MotoADN a-t-il effectué les tests ?
Le test consistait à comparer deux ensembles de données. L’un était le son mesuré à l’intérieur de la voiture, généré par le fonctionnement d’une moto à grande vitesse et le second était le bruit de fond dans la voiture lorsque la musique est éteinte ou lorsque la musique est à un volume moyen – volume qui permet des conversations avec passagers sans problèmes. Pour simuler des situations réelles, le MotoADN a mesuré le son dans la voiture lorsque la moto est à 15 mètres et 10 mètres derrière elle, mais aussi lorsque la moto était dans l’angle mort du conducteur ou lorsque la moto était devant la voiture. MotoADN a également analysé la répartition du son émis par la moto à l’avant et à l’arrière à différentes vitesses, pour mesurer l’influence de la vitesse sur le bruit et comment il est réparti à l’avant et à l’arrière de la moto.
Comment entend-on la moto ?
Le son de la moto mesuré devant elle est inférieur de 5 dB (A) au son mesuré derrière la moto. Dans le cas des motos avec un échappement très silencieux, le moteur sonne plus fort que l’échappement, donc le son mesuré à l’avant est plus fort que celui mesuré à l’arrière. À plus de 15 mètres, aucune des motos du test n’est entendue dans la voiture – même si la moto la plus bruyante du test produit plus de 110 dB (A). À plus de 10 mètres de la voiture, certaines motos peuvent être entendues. Mais le son est difficilement perceptible, avec une trop petite différence de volume par rapport au bruit de fond dans la voiture. Le son est également entendu dans une zone de basse fréquence – 200-400Hz, une zone où l’oreille humaine a du mal à localiser la source sonore.
« Le son produit par une moto n’est pas entendu par les conducteurs des voitures qui vous précèdent »
Conclusion
Une moto ne peut pas être entendue dans la voiture (en mouvement) si elle est à une distance de plus de 15 mètres, quelle que soit la modification de l’échappement et quel que soit le bruit de fond dans l’habitacle.
À 10 mètres de la voiture, une motocyclette (avec un niveau de bruit très au-dessus des limites légales) peut être entendue, mais le son est dans une zone de basse fréquence où il est difficile à identifier par l’oreille humaine, et difficile à positionner dans l’espace.
Lorsque la moto est près de la voiture ou devant la voiture, les bruits produits seront entendus dans la voiture à un niveau qui attire l’attention du conducteur, même lorsque la musique est à un niveau moyen. À cette distance, cependant, aucune manœuvre du conducteur qui mettrait en danger le motocycliste ne pourrait être empêchée.
Pour être entendu dans une voiture à 15 mètres de distance, une motocyclette doit produire un niveau sonore au niveau du pot d’échappement supérieur à 135 dB (A), une condition impossible à accomplir dans la réalité.
La conclusion du MotoADN : « des échappements bruyants sauvent des vies » est une fausse croyance. Le son produit par une moto n’est pas entendu par les conducteurs des voitures qui vous précèdent ou est entendu trop tard pour pouvoir influencer la décision du conducteur. Notre meilleur conseil ? Soyons vus, pas entendus. (note du traducteur : et surtout, anticipez ! Aucun avertisseur ne peut remplacer votre vigilance.)
Écrit par Razvan Pavel (MotoADN). Cet article est soumis aux droits d’auteur de la FEMA
Photographies MotoADN
Le rapport d’essai complet (en roumain).
Regardez la vidéo en anglais des tests !
Voir en ligne : L’article en anglais sur le site de la FEMA
Femme au volant, corps au tournant
Les femmes sont moins bonnes au permis de conduire, mais meilleures sur la route : l’insécurité routière, elles n’y sont pas pour grand-chose. Plus prudentes, dit-on. Mais, au fond, pourquoi le sont-elles ? Et qu’est la voiture pour elles ?
Les inspecteurs du permis de conduire vont recevoir une formation pour « atténuer les stéréotypes de genre » a annoncé la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume.
En clair, il s’agit de ne plus pénaliser les conductrices pour ce qui leur est trop souvent reproché : manque de confiance en soi, hésitations, lenteur ou excès de prudence. Et de mettre fin à cet étrange paradoxe : le permis B des femmes coûte en moyenne 15 % plus cher que celui des hommes car elles doivent prendre plus de leçons et leur taux de réussite à l’examen est de 53 % contre 63 % pour ces derniers. Pourtant, les femmes ne sont responsables que de 16 % des accidents mortels – et 7 % de ceux avec alcoolémie positive. Vous avez bien lu : les hommes sont responsables de la quasi-totalité de la mortalité routière.
Pire, quand elles meurent sur la route (722 tuées contre 2 545 tués en 2022) c’est plus souvent en tant que victimes (ou passagères) que responsables de l’accident.
Cet écart, ce gouffre, n’est pas dû au fait qu’elles conduisent moins comme on le croit souvent : 49 % des conducteurs sont des conductrices et elles parcourent en moyenne 10 000 km par an contre 11 000 pour les hommes. La différence c’est l’usage du véhicule : plus de petits trajets quotidiens – mais pas forcément urbains – pour elles, plus de longs parcours et de conduite nocturne pour eux. Même écart au niveau des infractions, très largement le fait des hommes, hormis l’usage du téléphone, trois fois plus souvent relevé dans leurs accidents à elles.
Engagez-vous, jeune homme !
Cette injonction aux inspecteurs du permis est une première. On leur avait déjà imposé de veiller au respect des règles de base de l’écoconduite, du « partage de la route », du respect des usagers vulnérables et même, énorme révolution, de ne plus rendre le créneau éliminatoire. Mais encore jamais d’inverser totalement leur mode de jugement pour ne pas dire leur hiérarchie de valeur.
Je ne parle pas ici de tous les inspecteurs (et inspectrices, encore minoritaires), sachant que, scandale jamais assez dénoncé, de l’un(e) à l’autre, le taux de réussite varie dans un rapport d’un à trois, faisant du permis un genre de loterie.
Pas tous les inspecteurs donc, mais à longueur d’enquêtes sur le sujet, j’ai pu constater que la religion de la plupart d’entre eux restait largement marquée par les années 60 et 70, encore imprégnée du règne de Sainte Bagnole, quand la voiture était d’abord le domaine des hommes et que la première chose que l’on demandait à un(e) novice était d’abord de ne pas ralentir le trafic. Pas d’hésitation, jeune homme ! Engagez-vous ! Si la sécurité est passée devant, il en reste encore quelque chose dans leur valorisation d’une certaine rapidité et fluidité et surtout de la confiance en soi qui, sauf excès ou imprudence manifeste, reste le principal gage de réussite.
Être dans le rythme…
Logiquement, cette culture du « faut que ça avance » a infusé chez les moniteurs et chez eux aussi, encore aujourd’hui, l’important c’est d’être dans le rythme, dans le flux, pas moins vite… quitte à dépasser un peu – pas trop, juste comme tout le monde – les limitations de vitesse, infraction que nombre d’apprentis découvrent dès l’auto-école et encore plus souvent depuis la généralisation des zones 30 km/h en ville…
Lors d’une enquête, une monitrice niçoise m’avait confié avoir dû, pour remédier à son faible taux de succès auprès des inspecteurs locaux, oublier une partie de ce qu’elle avait appris lors de son BEPECASER (désormais ECSR) et au passage s’asseoir sur quelques considérations féministes : ses élèves les plus prudentes et timorées, celles qu’elles jugeaient les moins dangereuses, échouaient quasi systématiquement au premier passage au contraire des cacous pilotant sans peur ni reproche. Ces filles, il fallait donc les « viriliser » selon ses termes.
Un peu comme se sont « virilisées » ces grandes rouleuses, généralement technico-commerciales, dont le taux d’accident, au départ bien plus bas, finit à la longue par approcher de celui de leurs confrères. « L’émulation » m’avait expliqué le DRH d’un grand groupe pharmaceutique…
Des qualités comme des défauts
À chaque fois que j’ai dû me pencher sur ce sujet du permis, ces moniteurs et monitrices m’ont avoué avec une certaine gêne que le parfait « gibier de SAMU » (expression d’un moniteur breton), le jeune dont on découvre le nom le lundi matin à la rubrique accident du quotidien local, c’est le gamin – et presque jamais la gamine – bien doué et à l’aise au volant, qui a eu largement assez des vingt heures obligatoires pour décrocher le permis du premier coup et l’aurait même obtenu en moitié moins de temps.
Ce qui lui aura manqué dans son apprentissage ? Le contraire de la confiance en soi : la conscience de ses limites et aussi de celles des autres, la peur de mourir, d’être blessé, de blesser, de tuer, en un mot, la trouille qui n’est rien d’autre qu’une capacité d’imagination.
Ce n’est pas au programme et je ne vais pas m’attarder là-dessus, mais il existe des moyens d’ouvrir et stimuler l’imagination du « A » qui seraient plus utiles que d’apprendre à bien touiller une boîte de vitesses. Ne serait-ce qu’apprendre pourquoi la ceinture de sécurité ne doit pas être posée sur le ventre mais plaquée sur le haut des cuisses, et quelle différence cela fait au bloc opératoire.
Revenons aux faits ; cette trouille, ce manque de confiance en soi, les femmes semblent en être davantage et plus naturellement « dotées » et pas seulement au volant, mais je n’oserais être affirmatif de peur de me faire déconstruire…
Toujours est-il que la déléguée interministérielle, une femme donc, l’admet implicitement en demandant que ces qualités ne soient plus considérées comme des défauts. Et pas seulement chez les femmes, espérons-le.
Quel est leur véhicule ?
Reste une question : pourquoi ont-elles moins d’accidents que « nous » (vu le ton des commentaires, il semble qu’ici, on soit entre hommes) et de fait, conduisent mieux si l’on considère qu’aller de A à B sans passer par la case H (hôpital) est le critère prédominant ? Au fond, pourquoi et de quoi ont-elles la trouille ?
J’entre ici dans une zone à risque, entre le piège du cliché macho et la trappe du poncif masculiniste mais courage, la peur de l’insulte n’éloigne pas le danger du ridicule.
Allons-y par une anecdote, certes bourrée de lieux communs, mais qui m’a donné à penser. Il y a peu, je m’étonnais auprès d’un ami du fait qu’il changeait de voitures et de motos plus souvent que moi de brosse à dents – j’exagère à peine – et que ça ne semblait pas émouvoir sa compagne.
Il m’a alors rétorqué – attention, terrain miné – qu’il n’avait aucune raison de culpabiliser car celle-ci dépensait largement autant en coiffeur, maquillage, soins du visage et de la peau avec les innombrables produits afférents, épilation, manucure, régimes, yoga, stages de remises en forme, de Pilates, club de gym sans oublier son dressing bourré à craquer et sa collection de chaussures, sacs à main et autres équipements coûteux.
Cette répartition très genrée des dépenses, certes parfaitement caricaturale et de ce fait rarement observable, m’a pourtant donné à penser.
Pour traverser l’existence, tempérer ses angoisses, se montrer aux autres, l’homme acquiert des véhicules, des objets en acier dans lesquels il se niche ou qu’il chevauche, des objets qui le rassurent ou le défoulent, qui l’aident à exprimer sa compétence, son goût, ses appétits de puissance. Des objets qui le prolongent, auxquels il s’attache, mais qu’il casse ou dont il se lasse et qu’il renouvelle généralement plus souvent que nécessaire.
Le véhicule de la femme, c’est, je le crois, son corps et uniquement son corps, le reste n’est que serviles machines. Cet infiniment précieux véhicule, mal réparable et pas échangeable, elles répugnent à le mettre en péril sur la route. Quand les hommes mettent leurs montures en jeu dans tous les sens du terme, les femmes ne jouent pas avec leur corps
Et je pense que ce sont-elles qui ont raison, parfaitement et entièrement raison.
FORMATION
Oulà, pourquoi ce gros titre?
La FFMC répète à l’envie que la formation est LA clé pour moins de drames sur les routes, et pour cela, elle s’en est donné très tôt les moyens, elle a créé l’AFDM(Association de Formation Des Motards), un des pétales qu’elle a créé.
Deux types de formations ont vu le jour, l’une pour les particuliers que nous sommes, appelée stage perf, tout public, un moniteur pour 3 stagiaires se déroulant sur 2 jours, et une plus orientée professionnels: entreprises voulant former ses salariés utilisants des motos soit pour le travail, soit comme véhicule domicile-travail, en effet ces trajets sont soumis aux mêmes risques que les particuliers, s’y ajoute la routine du même trajet quotidien.
Bien entendu, nous sommes loin, très loin de la com, type sens unique des gouvernements successifs qui imposent la seule vitesse comme facteur de risque, ben oui, les radars aident à combler le déficit abyssal de notre pays, ce n’est pas pour rien que nous la nommons Sécurité Rentière au lieu de Routière, mais il n’empêche que des conducteurs perdent toujours « le contrôle de leur véhicule », rassurez-vous, c’est une façon de dire qu’en fait il n’a pas sut comment le rattraper, très probablement parce-que personne ne ne lui a appris = formation déficiente.
Souhaitant rester dans cette cohérence, que la formation est déterminante pour notre sécurité, la FFMC 17 désire ardemment créer dans son département un pôle de formation qui se situerait entre celui de Bordeaux, Vendée, Poitiers, afin de se rendre plus accessible géographiquement parlant.
Il existe des journées intitulées reprise de guidon avec des conseils dispensés par des motards de la police ou gendarmerie, mais outre la convivialité de telles journées qui permet de côtoyer des personnes sensées être d’excellents conducteurs donc nous apprendre plein de trucs dans le pilotage d’une moto, force est de reconnaître que le bilan n’est peut-être pas celui auquel on s’attendait.
Ne pas rêver non plus, on apprend pas la même chose sur de l’intensif pendant deux ou trois mois sur tous types de terrains que lors d’une journée ou l’on nous met dans des situations inhabituelles pour nous l’espace de deux heures!!! (j’exagère à peine pour les 2 heures), de même qu’il n’est pas envisageable de divulguer des aspects essentiels du pilotage moto, alors qu’un jour ou l’autre, l’un poursuivant l’autre, la poursuite risque de durer un certain temps, hahaha.
Alors, certains(nes) diront, mais depuis le temps que je fais de la moto ça va être difficile de m’en apprendre plus; il s’agit de la même situation, pour les amateurs(trices) de western, que l’on rencontre dans les films, au final il y a toujours meilleur que soit, le tout étant de vouloir l’accepter, et surtout mettre en pratique ce que l’on apprend, les arguments bidons du genre: oui mais avec ma moto tu ne peux pas pour X ou X raison ne tiennent pas, et est-ce sur cet argumentaire que l’on se bâti une sécurité?
Au moins essayons, et c’est ce que l’on se propose de tenter avec votre participation à ces journées, pas encore précisées à ce jours, mais vous en serez avertis(es) bien à l’avance.
Le CT encore!!
Merci à Jean Savary, journaliste de Caradisiac pour cet excellent article, cela fait du bien d’entendre autre chose que le discours officiel basé sur le mensonge.
Le contrôle technique des autos n’a pas réduit le nombre de tués. Celui des motos ne fera pas mieux. Et si vous espérez qu’il les rendra moins bruyantes, gardez quand même vos boules Quies à portée de main…
Les manifestations de motards n’y ont rien fait : le contrôle technique moto va entrer en vigueur entre janvier et mars prochain. Seule concession du gouvernement à la Fédération française des motards en colère, une clause de revoyure : s’il n’améliore pas l’accidentalité des motards, il sera abrogé.
Une promesse de marchand de noix : le CT moto ne sauvera pas de vies, mais ne sera pas pour autant abrogé. Car cette mesure n’a rien à voir avec la sécurité, j’y viendrai plus loin.
Revenons en 1992. Quand le contrôle technique des voitures est instauré, la fédération française des assureurs prédit que cette mesure n’aura aucun impact sur la mortalité routière. Ils rappellent alors deux chiffres : une défaillance technique n’intervient que dans 9 % des accidents et dans 90 % de ces 9 %, le pneu – usé, sous gonflé, abîmé – est en cause.
Le plus bête, c’est qu’après son adoption, les gendarmes ont peu à peu cessé d’inspecter les pneus en même temps que les papiers. Pourquoi se pencher puisque le contrôleur les a inspectés ?
Sur la sécurité routière, il faut toujours prendre au sérieux ceux qui paient les factures. De fait, la suite a donné raison aux assureurs. Jetez un œil à la courbe des accidents depuis les années quatre-vingt : l’effet a été absolument nul. Contrairement à d’autres mesures comme le port obligatoire de la ceinture, les limitations de vitesse, les baisses du taux d’alcoolémie, la vitesse en ville, les radars automatiques qui ont, à chaque fois fait dégringoler d’une marche le bilan de l’hécatombe, le CT n’a amélioré que le bilan des casseurs.
Pire, dans les années suivantes, on a assisté à une sensible augmentation du pourcentage de jeunes conducteurs parmi les victimes. Remplacer leurs 2 CV, 4L et 104 finissantes par de bien plus performantes AX, Super 5 et 205 n’était pas une excellente idée. À croire que ce n’est pas la rouille du soubassement qui tue, ni la fatigue des amortisseurs, mais bien les chevaux-vapeur.
De l’emmerdement et de la paperasse
De fait, ce contrôle périodique n’avait qu’une finalité et une seule : faire tourner l’industrie automobile en accélérant le renouvellement du parc roulant.
Et, accessoirement, générer artificiellement des emplois, ce genre de job à la mode en période de désindustrialisation, qui ne produit aucune richesse supplémentaire mais gonfle le PIB, n’améliore pas le solde commercial et apporte un faux sentiment de sécurité en même temps que de l’emmerdement et de la paperasse.
Mais il y a aussi ce que je ne peux qualifier autrement que d’hygiénisme automobile. On se doute bien que ce n’est ni au Portugal ni en Italie qu’a été inventé ce machin… Si c’est la France qui a inventé l’homologation des véhicules en 1794 avec l’agence des mines, c’est bien l’Allemagne qui s’est préoccupée la première de leur vieillissement et fut le précurseur avec son sacro-saint TÜV du CT le plus strict d’Europe.
Je parle d’hygiénisme car en Allemagne, conduire une voiture sale est mal vu, voire suspect et une voiture négligée ne peut être que dangereuse. Et, son conducteur aussi en fait… Un Français expatrié à Stuttgart m’a raconté s’être fait mal voir de ses collègues pour avoir monté sur sa superbe Mercedes des pneus hiver sur de moches et noires jantes tôles, le gross filou.
Pardon pour ce qui suit, mais le rationalisme allemand fonctionne différemment du cartésianisme français.
De l’autre côté du Rhin, il tombe sous le sens que le plancher percé d’une deuche ou le freinage un peu diagonal d’une 4L (ou soyons juste, d’une VW, Mercedes, Audi ou BMW) représentent un danger objectif en cas de crash ou d’arrêt d’urgence.
C’est parfaitement vrai et pourtant, on constate que cela ne se vérifie pas dans les faits. Car le conducteur qui voit la route défiler sous ses pieds ou dont la voiture freine de travers conduit plus prudemment, en tout cas moins vite et compense ainsi le danger. De même qu’il compensera, si on l’oblige à se payer une auto plus moderne, la sécurité supplémentaire qu’elle lui apporte en s’autorisant à conduire plus vite et moins prudemment.
Ce phénomène très contre-intuitif qui explique l’augmentation de jeunes tués dans les années 90 relève d’un phénomène au nom et aux effets barbares : l’homéostasie du risque dont découle ce que les spécialistes de la sécurité routière nomment « conduite à risque constant ». Voici pourquoi le contrôle technique n’a pas servi à grand-chose. Sauf à réduire un peu la pollution.
Pas de CT pour les motos des rodéos urbains !
Il en sera de même pour le CT moto. Et pourtant, l’enjeu est de taille : les motards et assimilés représentent un quart des tués sur la route pour 1 à 2 % des usagers et un pouillème du trafic routier. Mais l’état de leurs machines n’est qu’exceptionnellement en cause dans leurs accidents. Et quand il l’est, faut-il un contrôleur ou un gendarme pour sanctionner ces minuscules feux et clignotants garnis de loupiotes de sapin de Noël, invisibles de jour ? Ou ces rétroviseurs au format miroir de poudrier ? À l’heure où j’écris, on ne sait même pas si ces aberrations seront un motif à contre-visite.
Défaut d’entretien de la voirie : comment engager la responsabilité de l’administration ?
Flaque de gas-oil, nid de poule, gravillons laissent en général peu de chance au motard de rester sur ses roues. Un recours contre l’autorité responsable de l’entretien de la voirie est alors possible même si le juge administratif se montre plutôt sévère à l’égard des usagers de la route…
UNE RESPONSABILITÉ PRÉSUMÉE DE L’ADMINISTRATION
Le motard, victime d’une chute, devra rapporter la preuve de son dommage et du lien de causalité de celui-ci avec le défaut de la voie. Concrètement, il lui faudra démontrer que c’est bien à cause de la présence de gas-oil sur la chaussée que sa moto a été abîmée. La preuve sera d’autant plus facile à apporter si les secours et les forces de l’ordre sont intervenues à la suite de l’accident, ou si des témoins étaient présents.
Cette démonstration faite, l’administration sera présumée responsable. Elle pourra toutefois s’exonérer de sa responsabilité en faisant état, soit d’un entretien normal de la voirie, soit d’une faute de la victime, soit d’un événement de force majeure.
LES NOMBREUSES CAUSES D’EXONÉRATION DE RESPONSABILITÉ
La jurisprudence définit classiquement le défaut d’entretien normal comme une anomalie excédant celle à laquelle tout usager doit être en mesure de faire face par ses propres moyens. Le juge administratif n’impose donc pas à l’administration de mettre à la disposition des usagers des routes parfaites. Celle-ci ne verra donc pas sa responsabilité engagées si les défauts constatés correspondent « aux risques ordinaires de la circulation et contre lesquels les usagers de la voie publique doivent se prémunir ».
Elle ne sera pas non plus désignée responsable si elle prouve qu’elle a assuré un bon entretien et une surveillance régulière du réseau avec des délais d’intervention conformes à ceux que l’usager est en droit d’attendre d’un service normalement diligent. Ainsi, une société d’autoroute a été déchargée de toute responsabilité après qu’un motard ait chuté à cause de la présence d’un morceau de pneu sur la chaussée, en démontrant que les agents d’entretien étaient passés sur cette section de route 2h15 avant l’accident.
L’administration pourra aussi se dédouaner si le défaut était minime, visible ou parfaitement signalé. La présence non signalée de verglas en hiver ne constitue donc pas un défaut d’entretien normal. En revanche, elle le sera si elle résulte du mauvais écoulement des eaux de ruissellement.
Enfin, l’argument le plus utilisé pour se défaire de toute responsabilité reste la faute de la victime. Ainsi, même si le défaut d’entretien est avéré, l’indemnisation de la victime sera réduite voire exclue s’il lui est reproché d’avoir roulé à une vitesse excessive ou d’avoir manqué de vigilance, ou encore de n’avoir pas su garder la maîtrise de son véhicule. Un défaut de maîtrise induit de la perte d’équilibre de la moto…
LA PROCÉDURE À SUIVRE
Vous disposez d’un délai de 4 années pour engager la responsabilité de l’Administration (Le délai se compte à partir du premier jour de l’année qui suit celle au cours de laquelle s’est produit l’accident).
La première chose à faire est d’identifier l’autorité gestionnaire de la voirie (voir ci-dessous).
Il faut ensuite la mettre en demeure de prendre en charge le sinistre (joindre une estimation du montant des dommages) par lettre recommandée avec accusé réception. En cas de réponse négative, vous aurez deux mois pour saisir le juge administratif. Vous ne pourrez alors vous passer des conseils d’un avocat.
P.-S.
Voie communale ==> Commune
Route départementale ==> Département
Route nationale d’intérêt local ==> Département
Route nationale et autoroute non concédée ==> Etat
Autoroute concédée ==> Société concessionnaire
L’airbag
À propos des airbags, notre chère sécurité « rentière » a une attitude tellement basique qu’elle en est caricaturale.
Pour eux, le raccourci est simple, tout comme leur esprit d’ailleurs, l’airbag des autos sauve des vies et limite les estropiés(es), donc on en aura les mêmes bénéfices à moto….
Autant, l’airbag est un complément de sécurité dans un habitacle de plus en plus sécurisé, autant, on ne peut pas le charger de faire toute la sécurité, notamment de pallier aux erreurs des conducteurs(trices).
Si la démarche peut sembler logique, donc louable, la tradition de cet outil sensé nous protéger des dangers de la route, et des infrastructures, ne prend malheureusement jamais en compte la spécificité des motards(des).
Le principal souci pour les moins expérimentés, consiste à ne pas se trouver en position de vulnérabilité, afin de ne pas subir une situation que nous ne pourrons pas forcément maitriser.
Il en découle que notre « airbag » à nous c’est notre capacité d’an-ti-ci-pation, vous voyez qu’on est loin, très loin du seul matelas gonflable qui pallie à tout…
Sans être totalement négatif, dans des situations de rattrapage: glissades, il peut nous empêcher de nous faire trop mal en amortissant les coups, mais convenez avec moi qu’il est préférable d’éviter ce genre de situations.
À une époque pas si lointaine, les motos accéléraient fort et freinaient mal, surtout avec le frein arrière dont on se méfiait particulièrement, et qui, ça tombe bien, faisait plus office de ralentisseur que de réel élément de sécurité, actuellement, on nous incite même à l’utiliser dans les virages pris avec trop d’optimisme(cf une vidéo de formation, très bien faite, vue sur le net); mais comme beaucoup d’anciennes générations de motards(des), on a des principes(héhé!), et l’on préfère miser sur l’anticipation quitte à arriver « trop mou » sur un virage, on se dit qu’on a conservé notre marge de sécurité, ben oui, on est pas sur un circuit tout de même. Cette situation est préférable à la méthode Joe-Bar de l’arrivée en vrac dans le virage.
De l’airbag, ou sac d’air en bon Français, vanté par la sécurité rentière, on en arrive aux virages, tout ça pour dire qu’il ne faut pas se tromper de cible, et la FFMC le martèle depuis des décennies: avant de vouloir nous imposer des options, pourquoi ne pas regarder du côté des aménagements, infrastructures, mais surtout formations.
Et justement à propos des formations, l’argument très intelligent de cet organisme consiste à dire: « mais on ne veut pas former de pilotes », quant on a pas compris l’enjeu que représente la réelle sécurité routière, il vaut mieux commencer par se former ou alors changer de métier. La formation permet d’être en mesure d’éviter de se trouver en situation extrême dont on ne pourrait en maîtriser l’issue.
Ensuite, chacun ses choix, mais on est bien d’accord que cet objet ne va pas faire de vous des invulnérables tout comme l’ABS, SAB en bon Français, même si l’on sait que 2 accidents sur 3 sont la cause d’erreurs des automobilistes et la moto est à moins de 50km/h au moment de l’impact, ajoutons à cela le mauvais état des routes responsable de 30% des accidents.
L’argent rapporté par les radars devait servir à entretenir le réseau routier, mais bon, ça c’était avant…
La brutale décélération comme on l’appelle maintenant sera toujours notre ennemie et rien ne vaudra de l’avoir anticipée donc évitée, et aucun airbag(sac d’air en bon Français) ne nous protègera assez.
Bonnes vacances, et bonnes routes.
Liberté, liberté chérie
Nous le savons toutes et tous, avec nos motos, la sensation de liberté nous motivent au plus haut point.
Interrogé(es) nous n’avons que ce mot à la bouche: la moto, c’est la liberté, terme générique, mais pourtant tellement vrai, faut-il seulement être rebelle pour la ressentir, dans ce cas ce serait donc un simple état d’esprit?
Depuis la pandémie, tout ce qui concerne les « nouvelles mobilités », vélos et trottinettes principalement ont connu un engouement phénoménal, beaucoup de gens l’on constaté, ces modes de transports induisent ce qu’ils appellent le « grand n’importe quoi »: circulation très anarchique, dans le sens ou le code de la route n’est plus qu’un vieux livre poussiéreux qui n’aurait plus lieu de s’appliquer, beaucoup d’utilisateurs ont découvert une forme de liberté qui se transforme vite en droit à rouler où bon leur semble, les infractions s’enchaînent alors à un rythme très soutenu, au point que les hommes et femmes en bleu n’arrivent plus à rétablir un semblant d’ordre, peut-être aussi que trop d’indulgence s’est transformé en mauvaises habitudes.
Très certainement est-ce une forme de libération due aux contraintes de la conduite des 4 roues débouchant sur une agressivité bien connue de certains de nos compatriotes.
Cette forme de liberté ressemble étrangement aux sensations que nous ressentons, sauf que comme nous faisons corps avec notre engin puisqu’un moteur nous propulse, la vitesse de déplacement nous restreint dans le déplacement latéral au profit du déplacement horizontal, par contre, le poids modeste d’un 2RM nous donne une capacité d’accélération phénoménale qui nous donne une sensation supplémentaire: grisante au premier abord, mais surtout très sécurisante dans la circulation.
Les dépassements sont de simples formalités, surtout quand les automobilistes nous facilitent le passage.
La sensation de liberté est confortée par le fait que n’étant que peut tributaire du flot de circulation: on sait qu’on pourra toujours doubler, ou s’en extraire sans trop de difficulté, nous ne connaissons pas la frustration de devoir rester des kilomètres derrière le « lambin de service » qui préfère rouler 5km/h de moins que la vitesse limite pour s’assurer un zéro flash.
Ajoutons à cela « l’excès de précaution » des aménageurs, qui sous prétexte de prendre des décisions à notre place imposent des kilomètres de bandes blanches…pour notre sécurité!!, ne pensez vous pas que lorsque l’on va d’un point A à un point B, on souhaite le faire le plus régulièrement possible; il faut reconnaître que notre faible encombrement, ainsi que les bonnes volontés de la plupart des automobilistes pour nous faciliter le passage nous permet de nous affranchir de ces contraintes, raison de plus pour les en remercier.
Ces situations contribuent à l’agressivité issue de ces petites frustrations cumulées qui peuvent générer des comportements dangereux comme en ce jour d’Aout, où cet automobiliste, certainement coincé depuis plusieurs kilomètres au milieu d’un « train» de camions-voitures déboite pour glaner quelques places alors que j’arrivais en face à moto, et bien oui, une moto ça prend moins de place, donc je peux doubler….! Après la stupeur je n’étais même pas en colère, et comprenais l’état d’esprit du conducteur, même si la situation aurait pu me « confisquer » ma liberté, j’espère juste que sa compagne a fait le boulot d’engueulade pour moi!!
Nous avons toutes et tous connus(es) la joie de visiter à vélo de nouveaux lieux dans tous leurs recoins, plus vite qu’à pied, fait des demi-tours sur place pour ne rien manquer sur notre route, c’est ça la liberté: aller ou bon nous semble, franchi des obstacles vélo à bout de bras, puis rouler à nouveau un peu plus loin; cette liberté là fait partie de notre style de vie, à nous de la défendre becs et ongles, toujours en respectant nos concitoyens pour ne pas se voir reprocher un jour où l’autre d’en abuser à leur détriment.
Bonnes vacances, soyez prudents(es), détente ne veux pas dire relâchement de l’attention, au contraire, mais nous les motards(des) le savons parfaitement.
EX-EM-PLAIRES
Notre monde de la moto est malheureusement catalogué dans celui des mauvais garçons, et des mauvaises filles (bienvenue mesdemoiselles et mesdames….!); nous sommes des individus(es), qui outre le fait de se « cacher » dans un casque et de porter gants et bottes leur garantissant un anonymat très très relatif, ne respectant rien, à commencer par le code de la route que nous interpréterions de la façon qui nous arrange.
Au milieu des autres usagers bien sages dans leur bulle de confort rassérénante, nous passons coûte que coûte en remontant les files de voitures, un peu comme si nous méprisions tous ces gens si disciplinés.
Les pauvres, si ils savaient ce que c’est de porter un casque et des gants par temps caniculaire, où de rouler sous la pluie, la concentration exigée pour circuler au milieu de toutes ces caisses sans devenir la quille à renverser, préserver les piétons en anticipant leur trajectoire rythmée par leur acuité au téléphone; quant on sait que certaines villes(dont Prague) balisent leurs passages piétons de petites lumières rouges ou vertes selon la couleur du feu de circulation, permettant aux piétons accros de ne pas quitter de vue l’écran de leur téléphone au moment de traverser, ça fait peur…
Tout ça pour dire que loin d’être une sorte d’arène ou s’y déroule un combat, les agglomérations et les routes, sont pour nous, personnes vulnérables, l’occasion de montrer que nous ne sommes pas dédaigneux, ni même agressi(fs)(ves) vis à vis de nos pairs, voir ex-em-plaires:
-respecter largement les passages piétons et les intentions de leurs utilisateurs
-volontiers laisser le passage aux voitures qui veulent s’insérer dans une file, ou la couper
-au lieu d’invectiver suite à une faute: un hochement de tête pour signifier sa désapprobation
-pas de doigt d’honneur, mais un pouce vers le haut ou vers le bas(comme vous le sentez)
-faites des gestes amples et non pas secs et répétés montrant votre énervement(même si c’est légitime)
Toutes ces attitudes, si elles ont pour vertus de nous permettre de rouler cool, donc de nous décontracter, nous permet aussi d’être mieux perçus par les autre usagers par nos petits gestes de bienveillance.
Certes, pour les motards ayant circulé à Paris, la logique en cours est celle de l’agression et de la mauvaise humeur permanente dans cette jungle routière, mais on peut changer d’attitude donc moins de stress pour rouler plus serein, donc plus efficace, cqfd.
« Arrondissons » nos caractères, nous sommes trop vulnérables pour vouloir jouer les gros bras, ou les donneurs de leçons…
Bonnes routes à toutes et tous durant cet été, longues et belles balades parsemées d’odeurs agréables.
AFDM
Association de Formation Des Motards, un des pétales de la FFMC.
J’en avais toujours entendu parlé en bien, y compris de la part de motards chevronnés, je viens de faire ce stage sur 2 jours, et ça m’a permis de comprendre que je ne connaissais pas grand chose à la conduite moto malgré 52 ans de pratique assidue.
Quelle claque!!!!!!
Même n’étant pas dans cet esprit, il faudrait qu’il soit obligatoire tellement on aborde la pratique moto sous un angle hyper sécuritaire et qui en plus ajoute une belle confiance en soi.
Surtout faites le, que vous soyez en 50-125 où 1250, jeunes où vieux permis, hommes où femmes, de tous âges, bienvenue dans ce monde nouveau.
Ce stage m’a couté moins de 400€, mais très franchement, ça les vaut laaarrrrgement, et je ne regrette qu’une chose qui est de ne pas l’avoir fait plus tôt, sachant que le fait d’être adhérent FFMC et, où sociétaire Mutuelle des Motards vous donnent une ristourne supplémentaire, en plus d’une remise de 20% à vie sur votre contrat d’assurance AMDM, donc la certitude « d’amortir » l’investissement.
Mettez de l’argent de côté, mais faites le, c’est trop bien, et surtout quelle assurance ça vous donne dans la pratique moto, c’est hallucinant….
Nous savions que l’AFDM était une pépite de la FFMC, je vous le confirme, et c’est ce qui nous permet de proposer une réelle expertise dans la formation des motards(des), il faut juste que l’on nous écoute, mais surtout que l’on ait envie de se donner les moyens de vulgariser cette formation.
Les ronds points
Les carrefours giratoires, ou plus communément appelés « ronds-points », sont très présents en France. Plus que dans n’importe quel autre pays. Bien entendu, il en existe ailleurs en Europe ou aux Etats-Unis. Mais la France reste la grande championne du monde en nombre de ronds-points. Saviez-vous que près de la moitié des ronds-points du monde se trouvent en France ?
Le rond-point est une histoire française. En effet, le premier rond-point à apparaître en France est aussi le plus célèbre : celui de la place de l’Étoile. Inventé par l’architecte urbaniste Eugène Hénard, le rond-point de la place de l’Étoile fut construit en 1906. Quelque temps après, le rond-point de la place de la Nation était construit à son tour.
Depuis, les carrefours giratoires sont devenus les carrefours les plus répandus en France. Il faut dire que la France n’en compte pas moins de 30 001, soit près de la moitié de tous les ronds-points du monde. Il se construit en France entre 500 et 800 ronds-points par an. Le nombre de ronds-points est donc en constante augmentation, des chiffres non officiels annonçant entre 40 000 et 50 000 ronds-points en France. Le Royaume-Uni avait à la même époque créé un « roundabout ». Mais pourquoi avoir choisi de construire des carrefours giratoires ?
L’idée d’Eugène Hénard était simple : obliger les voitures à ne rouler que dans un seul sens pour fluidifier le trafic et faciliter la vie des piétons. L’idée plaît énormément, mais ce qui a fait que cette idée s’est exportée dans toute la France est que les accidents de voitures auraient été réduits de 40 %.
Le carrefour giratoire de la place de l’Étoile a gardé le « code » de la route de l’époque. En effet, ce sont les voitures entrant dans le carrefour, arrivant à la droite des autres conducteurs, qui ont la priorité. Alors que sur les autres ronds-points, ce sont les voitures déjà engagées qui ont la priorité.
La France, indétrônable championne du monde des ronds-points
Avec un nombre de ronds-points estimé entre 40.000 et 50.000, la France est championne du monde dans ce domaine. Incontestables en matière de sécurité, ces dispositifs routiers n’en sont pas moins très, voire trop coûteux.
Les ronds-points sont incontestables en termes de sécurité routière
Apparus en 1906 à Paris pour sécuriser la capitale, sous l’impulsion d’Eugène Hénard, architecte et urbaniste français, les ronds-points s’avèrent très coûteux. À la fin des années 1970, c’est Jean-Marc Ayrault, à l’époque maire de Saint-Herblain près de Nantes, qui leur donne un coup de jeune. Ils réservent désormais la priorité aux voitures se trouvant déjà insérées. Depuis, le risque d’accident aurait été diminué d’environ 40% dans les carrefours giratoires. Ils ont donc été plébiscités ces dernières décennies par les agglomérations, au point qu’environ 500 nouveaux ronds-points sortent de terre chaque année sur le sol français. Désormais, on en dénombre entre 40.000 et 50.000 dans l’Hexagone, soit environ six fois plus qu’en Allemagne et environ dix fois plus qu’aux États Unis, où les feux tricolores aux carrefours sont préférés. En comparant les données, l’efficacité des ronds-points est indéniable. Aux États-Unis, où ces derniers se font donc très rares, un décès routier sur quatre se produit à une intersection.
Les factures sont souvent plus élevées que prévu et certains ronds-points font surtout office de support artistique. Dans ses propositions de pire rond-point, elle nomme, entre autres, celui de La Haye-Fouassière, qui figure parmi les quelque 3000 ronds points de Loire-Atlantique. Créé en 1993, celui-ci représente une soucoupe spatiale et aura coûté pas moins de 400.000 euros. Par ailleurs, le rond-point de Béragne (agglomération de Carcassonne) aura coûté trois millions d’euros au contribuable pour une utilité jugée limitée. Selon Mathieu Pigasse, directeur général de Lazard France, la somme dédiée à la décoration des ronds-points est astronomique. «Près de deux milliards d’euros sont consacrés à la seule décoration de ces magnifiques ouvrages publics», estime-t-il. Il dénonce ici «le triomphe de la France des ronds-points, celle qui tourne en rond et se replie sur elle-même».
Le point de vue de la FFMC:
À moto, un rond point est un danger potentiel, outre la vulnérabilité du motard par rapport aux autres usagers, s’y cachent des pièges sournois comme une fuite d’un trop plein de réservoir diesel ou les chutes de matériaux type graviers ou sable de fourgons trop chargés, récolte de grains, l’usager qui cherche sa route et ne sait ou se placer sur le rond-point, et enfin, le kéké qui cherche à faire décrocher l’arrière de sa voiture; mais cet endroit reste comme le dégradeur de pneus moto par excellence surtout sur pneus bi-gomme, et leur multiplication, augmente de fait les risques pour les deux roues, certaines communes sont les championnes de l’empêchement de circuler, un passage dans la région de Nîmes entre autres, m’a permis de découvrir comment placer un rond-point tous les 300m, un vrai calvaire.
Mais ces ronds points à répétition montre quand même l’impuissance des aménageurs routiers à sécuriser des zones de croisement: créons des ronds points, c’est plus facile, en principe cela diminue la mortalité routière de 40% (dixit une étude comme on sait les faire, ou se les approprier dans notre pays), et puis, cerise sur le gâteau, ce sont les contribuables qui les financent, alors ou est la gêne?
Décidément, si un jour une réforme voit le jour, elle sera pharaonique et ne pourra se faire que sur plusieurs générations, encore faudrait-il une volonté politique qu’aucun homme ou femme de notre clique actuelle ne voudra engager, trop risqué dans leur vue à court terme.
Pour mémoire, voici un petit schéma qui suggère comment négocier un rond-point à 2RM, en résumé: ne jamais emprunter la voie de droite, et même si le code de la route indique le contraire, notre sécurité passant avant tout, la trajectoire est: je coupe le plus possible.
À toutes et tous les maires de France
Navré d’y revenir encore une fois, mais il est dur d’ignorer ce qui nous pourri la vie.
Par l’intitulé de ce billet, que l’on pourrait qualifier d’humeur, je souhaitais m’adresser à tous nos maires, simplement pour leur rappeler que nous les motards, nous adorons nous balader sur un ou deux jours, seuls ou en bande dans les jolis petits coins de notre France sur de belles petites routes sinueuses si possible.
Il est vrai que la population motarde ne représente que quelques pourcent des usagers de la route, mais la fréquence de nos sorties est sûrement supérieure, alors peut-être que nous faisons partie de cette quantité négligeable dont il ne faut pas se préoccuper, mais nous revendiquons nous aussi le droit de rouler dans de bonnes conditions.
Je m’explique, le principe des balades consiste à emprunter de petites routes traversant de petits villages, mais là ou cela devient problématique, c’est qu’avec la surenchère dans la fréquence de ralentisseurs, dont aucun ou presque aucun n’est aux normes de hauteur, des fameux plateaux, passages piétons, chicanes en tout genre, plaques d’égouts en retrait, c’est à croire que la circulation à 50 km/h n’est plus la règle en agglomération.
Alors peut-être qu’afin de faire plaisir à leurs administrés, certainement toujours les mêmes, vous savez, ceux qui ne supporte jamais rien, du coq en passant par les cloches ou les odeurs de fumier, nos maires capitulent et leur cèdent tout ou presque. Ces mêmes administrés qui estiment avec leurs maires ou pas, que les 30 km/h sont encore trop rapides et se plaignent de la désertification de leurs villages alors qu’ils font tout pour rendre la circulation compliquée, bref c’est l’enfer pour tous: véhicules de secours, motards, autos, camions qui font trembler les maisons adjacentes, tous les couvreurs vous le diront.
Chères, chers maires, et si vous repreniez la réflexion et qu’en bons pères ou mères de familles vous fassiez un petit bilan en y introduisant un soupçon de logique, peut-être que vous seriez amenés à envisager les choses différemment pour vos communes, le but n’est pas de vous donnez de leçon car nous savons tous que vos mandats ne sont pas des fleuves tranquilles, mais dynamiser sa commune étant toujours un casse-tête pourquoi ne pas commencer par les rendre plus accueillantes, déjà pour qu’on vous connaisse mieux, et les motards ayant la mémoire des lieux agréables feront fonctionner vos commerces en passant régulièrement.
En attendant, et ça me navre de le dire, mais comme tout un chacun j’ai le droit à l’erreur, vous savez, celle qui suit le tout petit manque de concentration et qui peut vous faire chuter sur un ralentisseur agressif, alors je ne passerais plus par vos communes, parce-que mes balades ne doivent pas se transformer en enfer.
Et vous?
Je ne sais pas vous, mais j’ai l’impression que dans notre belle région, petit à petit nos compères en 4 roues nous intègrent dans leur paysage routier en nous facilitant le plus possible le passage, peut-être est-ce dû au fait qu’en roulant se traînant à 80 ils ont plus de temps à nous accorder, et donc de ce fait, nous ferions partie de leurs occupations?
Cela ne reste qu’une impression, mais si c’était le cas, il aura fallu bagarrer de longues et nombreuses années pour qu’ils nous intègrent dans leur paysage routier.
La « psychologie » des usagers de la route reste quand même d’une grande subtilité dont nous n’avons pas forcément toutes les clés, donc les réponses: pourquoi un chauffeur de car scolaire arrive à s’endormir sur un passage à niveau?, pourquoi une conductrice prend l’initiative de doubler en plein virage fauchant des motards arrivant en face?, ou ce jeune qui partait tranquillement de chez lui et qui se fait pulvériser par un 4×4: stop brûlé, alcool et canabis dans le sang du conducteur fautif?
On est bien d’accord sur le fait que l’accident est un rendez-vous programmé par la vie, mais ne pourrait-on pas le décaler de quelques secondes?
Cela serait-il suffisant pour éviter ces drames stupides, mais on en revient toujours au même point me direz vous, et si une formation complémentaire à l’apprentissage de la conduite venait à voir le jour; à moto on est tous convaincus qu’elle est bénéfique, même si nombre d’entre nous estime pouvoir se dispenser de revoir les fondamentaux du pilotage moto, mais pourquoi ce qui est positif pour nous, ne le serait-il pas pour nos voisins de route?
Çà éviterait que presque chaque semaine, dans la rubrique faits divers on lise qu’un conducteur ait perdu le « contrôle » de son véhicule; que cela veut-il dire de perdre le contrôle, peut-être vaudrait-il mieux dire: dans la situation donnée, il ou elle n’a pas sut comment l’aborder, et s’est « vaché » lamentablement?
On pourrait en parler toute la nuit, chacun(une) aurait de quoi alimenter la conversation sur ce genre de mésaventures, mais le but de cette conversation est de rappeler à chacun(une) que nous sommes vulnérables, en tant que conducteur quatre, et surtout deux roues, et qu’un peu d’humilité nous aiderait à prendre conscience de nos carences en matière de conduite de véhicules.
Amusez-vous à regarder quelques petites vidéos sur la toile, et vous verrez que vous allez forcément apprendre quelques petites astuces ou attitudes de conduite, même si vous ne pratiquez pas tous les jours, peut-être que cela vous apportera un peu plus de sérénité dans votre pratique de tous les jours.
Bonne route, et bonnes vacances.
Radars-tronçons : la CNIL tacle le ministère de l’Intérieur
La CNIL n’est pas contente de la gestion par l’Etat des radars-tronçons, également appelés radars de vitesse moyenne. Elle vient de le faire bruyamment savoir dans un communiqué rare par sa teneur et son ton.
« Compte tenu notamment du nombre particulièrement important de personnes susceptibles d’être impactées par le traitement mis en œuvre et du risque particulier au regard de la vie privée en raison de la collecte de données relatives aux déplacements des personnes, cette mise en demeure est rendue publique », écrit la Commission nationale informatique et libertés.
Comme leur nom l’indique, les fameux-fumeux radars-tronçons sont chargés de mesurer une vitesse sur une section donnée de route. Pour cela, des bornes lisent automatiquement les plaques d’immatriculation, prennent des clichés tout en notant l’heure de passage. En cas d’excès de vitesse, ils envoient automatiquement l’info au centre de contrôle automatisé de Rennes qui édite ensuite la prune. Elle est pas belle, la vie… ? Voilà pour le principe.
4 ans… au lieu de 24 heures !
Mais, rappelle la CNIL, les informations recueillies sont des données à caractère personnel. Et, en tant que telles, « elles doivent donc respecter la législation « Informatique et libertés » ». Ce qui n’est apparemment pas le cas… Bien au contraire. La Commission a en effet constaté plusieurs manquements « à l’occasion de contrôles effectués sur les radars-tronçons ».
Le premier manquement porte « sur l’obligation de respecter une durée de conservation des données proportionnée à la finalité du traitement ». En l’occurrence, ladite durée est plutôt disproportionnée !
En particulier, remarque la Commission, « les numéros de plaques d’immatriculation des véhicules n’ayant pas commis d’infraction sont conservés plus de 13 mois pour les numéros complets, et plus de 4 ans pour les numéros tronqués de deux caractères, bien au-delà du délai de 24 heures prévu ». Une paille, sans doute… Mais qui ne fait pas vraiment rire la CNIL. Elle met d’ailleurs carrément « en demeure le ministère de l’Intérieur de mettre en place un mécanisme de purge et en supprimant le stock de données qui ont été conservées plus longtemps que prévu » !
3 mois pour se mettre en règle
Le deuxième manquement a trait à « l’obligation de mettre en place des mesures techniques suffisantes pour garantir la sécurité des données à caractère personnel ». En clair, le constat est celui « d’un manque de robustesse des mots de passe, une traçabilité insatisfaisante des accès et une gestion insuffisante des droits d’accès à l’application au niveau du prestataire du ministère ».
Là encore, la CNIL met en demeure l’État de résoudre le problème.
Il a désormais 3 mois pour se conformer à la loi “informatique et libertés” dont la CNIL est garante. Dans le cas contraire, une sanction pourrait être prise, sans que le communiqué de la CNIL en précise la teneur.
Pierre Orluc – NL Motomag
Avez vous le mental, aujourd’hui?
Toujours impressionnant de voir les angles qu’arrivent à prendre les pilotes, qui aussitôt entrés dans la courbe, visent la sortie et anticipent la suivante, on à l’impression que leur tête se projette en avant, et que le corps suit avec un temps de retard, le mental les tirent, en « roulant devant », c’est lui qui donne le tempo, certain de la trajectoire à prendre, et du rythme à impulser.
Vous aviez déjà dû remarquer que la moto dans son équilibre, est composée des effets: et de gravité, et gyroscopique, coordonnés par la position du corps, lui même commandé par le cerveau.
Si ce dernier n’a pas l’ascendant sur le corps, parce-que « préoccupé », ou encombré d’incertitudes momentanées, votre équilibre est en danger, vos trajectoires hésitantes, il vous arrive même de vous dire, là je fais n’importe quoi, bref vous n’êtes pas dans votre assiette sachant que l’engin suit votre mental tout comme votre vue commande la trajectoire, cette situation n’est pas raisonnable, donc on se reprend, et vite.
Vous vous souvenez du principe qui dit: si votre vue butte sur un obstacle, alors vous y allez droit dessus, le meilleur moyen de l’éviter est de viser à côté, ça paraît logique, mais implacable, il se passe la même chose avec le mental: si vous ne l’avez pas aujourd’hui, pour tout un tas de bonnes raisons, baissez le rythme, et restez dans votre zone de confort de l’instant, ça devrait aller mieux un peu plus tard, ou demain au lieu de s’entêter dans une habitude de conduite.
Il est presque certain que vous avez déjà vécu ces situations, et la peur rétrospective qui va avec.
Suffisamment de situations nous mettent en danger pour ne pas en rajouter, surtout si on peut en maitriser une.
L’airbag
Avez vous vu cette campagne de notre chère sécurité « rentière » à propos des airbags?Pour eux, le raccourci est simple, tout comme leur esprit d’ailleurs, l’airbag des autos sauve des vies et limite les estropiés(es), donc on en aura les mêmes bénéfices à moto….Autant, l’airbag est un complément de sécurité à un habitacle de plus en plus sécurisé, autant, on ne peut pas le charger de faire toute la sécurité, notamment de pallier aux erreurs des conducteurs(trices).Si la démarche peut sembler logique, donc louable, la tradition de cet organisme sensé nous protéger des dangers de la route, et des infrastructures, ne prend malheureusement jamais en compte la spécificité des motards(des).Notre principal souci, aidé en cela par notre expérience et nos formations pour les moins expérimentés, consiste à ne pas nous trouver en position de vulnérabilité, afin de ne pas subir une situation que nous ne pourrons pas forcément maitriser. Il en découle que notre « airbag » à nous c’est notre capacité d’an-ti-ci-pation, vous voyez qu’on est loin, très loin du seul matelas gonflable… Ne jetons pas l’eau du bain…. dans des situations de rattrapage: glissades, il peut nous empêcher de nous faire trop mal en amortissant les coups, mais convenez avec moi qu’il est préférable d’éviter ce genre de situations.
Soyez prudents(tes) surtout en ce moment pour les motards(des) d’hiver, et prenez soin de vous, et en disant cela, je ne puis m’empêcher d’avoir une pensée pour ce ou cette motard(de) qui en traversant le bourg de Chauffayer(dans les Alpes de Haute Provence(05) ces derniers jours, à glissé sur une plaque de verglas et percuté une voiture venant en face. Je n’en connais pas les conséquences, mais quant on se déplace en deux roues dans des conditions aussi dangereuses, c’est sûrement la preuve, s’il en fallait, que certains motards(des) n’ont pas d’autres choix de moyen de déplacement, une très amicale pensée pour toi.
La mutuelle des motards communique
Depuis le 26 octobre 2019, les trottinettes électriques et l’ensemble des engins de déplacement personnel motorisés, appelés EDPM, sont intégrés au code de la route. Une révolution pour ces usages en plein essor ! Assurance, équipement, règles de circulation : grâce à son expertise, notamment en nouvelles mobilités, la Mutuelle des Motards vous aide à décrypter cette nouvelle réglementation.
Les engins concernés et les utilisateurs
Désormais, le Code de la Route définit un EDPM comme :
Un véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d’une seule personne et dépourvu de tout aménagement destiné au transport de marchandises, équipé d’un moteur non thermique ou d’une assistance non thermique.
La nouvelle reglementation concerne donc :
- les trottinettes électriques
- les hoverboards
- les monoroues
- les gyropodes et autres skateboard électriques
Il est interdit de circuler sur un EDPM avec un passager.
L’utilisateur d’un EDPM doit être âgé d’au moins 12 ans. L’utilisation d’un casque audio est interdite, sous peine d’une amende de 135 €.
L’assurance est obligatoire
Les EDPM sont considérés comme des véhicules terrestres à moteur, donc l’assurance « responsabilité civile véhicule terrestre à moteur » est obligatoire pour circuler. Elle couvre les dommages que vous pourriez causer à des tiers (piétons, cyclistes, autre usager d’EDPM), mais il est également important de se protéger contre les dommages que vous pourriez subir.
Attention, les contrats « multirisque habitation » excluent les EDPM s’ils dépassent la vitesse de 6 km/h
Si vous louez votre EDPM
Dans le cas d’une location d’un EDPM, renseignez-vous au préalable auprès du loueur sur votre couverture d’assurance. En effet, ce dernier a obligation de proposer une couverture en responsabilité civile !
Si vous avez un accident sans être assuré
En cas d’accident sur la voie publique causé par un EDPM non assuré, le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) intervient pour indemniser la (les) victime(s) puis se retourne contre l’utilisateur pour récupérer les sommes versées, majorées de 10 %.
Les EDPM ne doivent pas dépasser 25 km/h
Que cela soit par construction ou par bridage, la vitesse maximale d’un EDPM doit être supérieure à 6 km/h et ne pas dépasser 25 km/h. Le fait de posséder un EDPM pouvant dépasser les 25 km/h est passible d’une amende de 1 500 €, d’une immobilisation avec mise en fourrière, voire d’une confiscation.
La circulation est réglementée
- En agglomération, il est obligatoire de circuler en EDPM sur les pistes et bandes cyclables si elles existent. Dans le cas contraire, il faut circuler sur les voies limitées à 30 ou 50 km/h, en tenant sa droite et sans rouler à plusieurs de front. Les trottoirs sont seulement accessibles à condition de tenir l’EDPM en main (donc de ne pas l’utiliser comme moyen de transport). Seul le maire peut, par arrêté, déroger à cette interdiction et autoriser le déplacement sur les trottoirs.
- Hors agglomération, la circulation des EDPM est limitée aux pistes cyclables et aux voies vertes. Seul le gestionnaire de voirie peut, par dérogation, autoriser la circulation des EDPM sur d’autres voies.
Ne pas respecter ces règles de circulation est sanctionné, en fonction de l’infraction, par une amende de 35 à 135 €.
L’équipement de sécurité
Pour circuler hors agglomération avec un EDPM, le conducteur doit :
- porter un casque conforme à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle, correctement attaché.
- porter soit un gilet de haute visibilité conforme à la réglementation, soit un équipement rétro-réfléchissant.
- circuler, de jour comme de nuit, avec les feux de position de son engin allumés.
L’absence de casque hors agglomération est sanctionnée par une amende de 135 €. L’absence de tout autre équipement obligatoire cité ci-dessus est punie par une amende de 35 €.
Au-delà de ces obligations, le port de gants et de vêtements couvrants est vivement recommandé, comme le rappelle Assurance Prévention ainsi que le port d’un dispositif d’éclairage complémentaire non éblouissant et non clignotant.
Pour bien choisir votre EDPM, prévoyez son équipement bientôt obligatoire
À partir du 1er juillet 2020, tous les EDPM devront être obligatoirement équipés de :
- feux de position avant et arrière
- dispositifs rétro-réfléchissants arrières et latéraux
- avertisseur sonore
- dispositif de freinage
Lors du choix, privilégiez donc un modèle d’EDPM doté de tous ces équipements. Non seulement votre sécurité sera améliorée mais l’engin ne sera pas obsolète dans six mois !
Il faut s’assurer qu’ils répondent à une certification européenne (CE) garantissant la conformité des batteries et dispositifs de charge (présence de fusibles, fonction d’arrêt automatique de la charge une fois la batterie pleine, sécurité en cas de surtension, etc.).
Évitez scrupuleusement d’acheter un des nombreux modèles équipés d’un moteur thermique, encore proposés sur de nombreux sites marchands. Ces engins sont dorénavant strictement interdits sur la voie publique et y déroger constitue une infraction passible d’une amende de 1 500 €.
Vous noterez que visiblement, le casque n’est pas obligatoire en agglomération, on ne comprend pas vraiment pourquoi, peut-être que percuter à 50 km/h n’est pas la même chose en ville qu’à la campagne?
Je ne sais pas vous, mais j’ai l’impression que les trottinettes vont ressembler furieusement à de petites mobs, mais bon, on constate que tous les engins à moteurs, même les électriques se ressemblent.
Parfois, il m’arrive de me demander si depuis le départ, c’est à dire depuis l’arrivée des trottinettes, les utilisateurs n’avaient pas eut ces comportements de « tout nous est permis », y compris d’aller bousculer les vieux sur les trottoirs, ou rouler sans casque à 80 km/h sur le périph, leur utilisation n’aurait pas été un vrai bonheur pour les villes sans les contraintes liées.
Heureusement, notre délégué à la sécurité rentière veille, toujours pour notre sécurité, à faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état.
Depuis le temps qu’on le dit: le deux roues est la solution des zones urbaines, que ce soit vélo, trottinettes ou motos, chacun à son créneau d’utilisation, à nous de le respecter.